PÉKIN (Reuters) - Plus de 10.000 personnes, dont une majorité de femmes, ont utilisé un nouveau service d'aide contre les violences conjugales en Chine lancé le 18 août sur WeChat, a déclaré sa fondatrice Li Ying dans une interview à Zhengmian Lianjie, sur l'application chinoise.
L'application WeChat, très populaire en Chine, a été développée par le groupe Tencent, qui propose une multitude de services aux utilisateurs, dont ce dernier en date contre les violences domestiques, qui auraient fortement augmenté durant la pandémie de COVID-19.
Selon Li Ying, avocate spécialisée dans les droits de l'homme, quelque 13.000 personnes ont utilisé l'application les cinq premiers jours de son lancement.
"Quand la pandémie a commencé, le nombre de consultations (...) pour violences conjugales, a augmenté de 21% par rapport à la même période les années précédentes. Leur gravité est également plus forte", a expliqué Li Ying.
"Il y a eu un pic en mai dernier. Et il y a eu pas mal de (cas) en juin. Cela est lié aux périodes récurrentes de COVID-19."
En juin, des images de vidéosurveillance montrant des hommes agressant des femmes dans un restaurant ont déclenché une vague d'indignation en ligne et relancé le débat sur les violences faites aux femmes dans le pays.
(Reportage Albee Zhang et Ryan Woo ; version française Dagmarah Mackos, édité par Sophie Louet)