ROME (Reuters) - L'Italie a commencé vendredi à lever les restrictions sanitaires liées au COVID-19, mettant fin à l'état d'urgence qui deux ans durant lui a permis de prendre des décisions par décret.
L'état d'urgence a été instauré le 31 janvier 2020, mais le gouvernement de Mario Draghi a annoncé en mars qu'il ne le prolongerait pas. Il a officiellement pris fin jeudi.
"Une nouvelle phase s'ouvre (...) Cela ne veut pas dire que la pandémie est terminée. Il n'y a pas de bouton "off" qui fasse disparaître le virus comme par magie", a déclaré le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza, au quotidien la Repubblica.
Le gouvernement a levé les règles d'accès aux installations sportives et abrogé l'obligation de vaccination pour accéder à son lieu de travail pour les personnes âgées de plus de 50 ans
L'obligation de vaccination pour les travailleurs du secteur de la santé sera maintenue jusqu'au 31 décembre.
Les règles ont été assouplies pour les voyageurs se rendant en Italie. Ils doivent toutefois toujours présenter leur certificat COVID et remplir un formulaire de localisation des passagers.
L'Italie a été le pays européen le plus durement touché au début de la pandémie. Elle a enregistré jusqu'à présent 159.383 morts dus au COVID-19 et plus de 14,6 millions de cas.
Le pass sanitaire n'était déjà plus nécessaire pour accéder aux restaurants en plein air et aux transports publics locaux ou régionaux. Les masques resteront obligatoires à l'intérieur jusqu'au 30 avril.
Les contaminations ont augmenté en Italie depuis début mars, comme dans la plupart des autres pays européens, mais elles se sont stabilisées la semaine dernière, selon les données du thinktank Gimbe.
Quasiment 84% des Italiens ont reçu les deux doses recommandées de vaccin et près de 65% ont eu un rappel.
(Reportage Angelo Amante; version française Valentine Baldassari, édité par Matthieu Protard)