PÉKIN/SINGAPOUR (Reuters) - Plusieurs villes chinoises s'empressaient mardi d'installer des lits d'hôpitaux et de construire des centres de dépistage, alors que les autorités ont signalé cinq nouveaux décès liés au COVID-19.
Ce mois-ci, la Chine a commencé à alléger sa stricte politique de confinement et de dépistage "zéro COVID" après des protestations virulentes de la population.
Aujourd'hui, le virus se déploie sur un pays de 1,4 milliard d'habitants dépourvus d'immunité naturelle et l'inquiétude grandit quant à l'ampleur possible des décès, aux mutations du virus et à l'impact sur l'économie et le commerce.
Pékin a signalé cinq décès liés au COVID-19 mardi, après deux morts signalés lundi, les premiers depuis des semaines. Au total, la Chine a fait état de 5.242 décès liés au COVID depuis l'apparition de la pandémie dans la ville centrale de Wuhan fin 2019, un bilan très faible par rapport aux normes mondiales.
Mais des doutes s'accroissent quant à l'exactitude des statistiques sur l'impact de la maladie, après l'abandon par la Chine des mesures restrictives, notamment la plupart des tests obligatoires, le 7 décembre.
Depuis lors, certains hôpitaux ont été assaillis, les pharmacies ont vu leur stock de médicaments se vider, tandis que de nombreuses personnes se sont imposées des mesures de confinement, mettant à rude épreuve les services de distribution.
Certains experts de la santé estiment que 60% des habitants de la Chine - soit l'équivalent de 10% de la population mondiale - pourraient être infectés au cours des prochains mois, et que plus de 2 millions pourraient mourir.
(Reportage Bernard Orr et Xiaoyu Yin à Pékin, Xinghui Kok à Singapour, David Stanway et Casey Hall à Shanghaï et Humeyra Pamuk à Washington ; Rédigé par John Geddie et Marius Zaharia ; version française Jean Rosset, edité par Kate Entringer)