BERLIN (Reuters) - Le groupe américain Pfizer (NYSE:PFE) et son partenaire allemand BioNTech ont publié jeudi des données d'un essai de phase III montrant qu'une dose de rappel de leur vaccin anti-COVID-19 est efficace à 95,6% contre le virus, y compris contre le variant Delta.
L'étude, qui comptait 10.000 participants âgés de plus de 16 ans et dont l'âge médian était de 53 ans, a également révélé que la dose de rappel présentait un profil de sécurité favorable.
Pfizer avait précédemment annoncé que l'efficacité de son vaccin à deux doses diminuait avec le temps, appuyant son propos sur une étude qui a montré que l'efficacité du vaccin chutait de 96% à 84% quatre mois après l'administration d'une deuxième dose. Certains pays, dont la France, ont déjà lancé des campagnes de rappel.
Selon le groupe, au cours de l'étude, le temps médian entre l'administration de la seconde dose et le rappel ou le placebo était d'environ 11 mois. Il n'y avait que cinq cas de COVID-19 identifiés dans le groupe d'individus ayant reçu la piqûre de rappel, contre 109 dans le groupe ayant reçu le placebo.
"Ces résultats démontrent une fois de plus les bienfaits du rappel vaccinal pour maintenir les gens bien protégés contre cette maladie", a déclaré Albert Bourla, PDG de Pfizer.
Les entreprises ont déclaré qu'elles soumettraient dès que possible les résultats détaillés de l'étude pour une publication avec comité de lecture à l'autorité sanitaire américaine (FDA), à l'Agence européenne des médicaments (EMA) ainsi qu'à d'autres organismes de réglementation.
Les autorités sanitaires américaines et européennes ont déjà autorisé l'administration d'une dose de rappel pour le vaccin Comirnaty de Pfizer et BioNTech ainsi que pour le vaccin Spikevax de Moderna pour les patients dont le système immunitaire serait compromis.
(Reportiage Riham Alkousaa; version française Lucinda Langlands-Perry, édité par Sophie Louet)