GENEVE (Reuters) - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a autorisé lundi l'utilisation en urgence du vaccin contre le coronavirus développé par le laboratoire AstraZeneca (LON:AZN) avec l'université d'Oxford, élargissant l'accès pour les pays en développement à des doses relativement peu coûteuses.
"Nous avons désormais tous les éléments en place pour une distribution rapide des vaccins", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Mais nous devons encore augmenter la production", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, l'agence onusienne a indiqué avoir ajouté à la liste des produits autorisés le vaccin produit par AstraZeneca-SKBio (Corée du Sud) et l'Institut indien du sérum.
Cette autorisation intervient après qu'un panel d'experts de l'OMS a fourni la semaine dernière des recommandations préliminaires sur le vaccin d'AstraZeneca, recommandant l'administration de deux doses avec un intervalle de 8 à 12 semaines et son utilisation pour les adultes de tout âge et dans tous les pays - même ceux où le variant sud-africain du coronavirus a été détecté.
"Au cours du premier semestre de 2021, il est espéré que plus de 300 millions de doses du vaccin seront rendues disponibles dans 145 pays via (le programme) COVAX, sous condition d'approbation et de défis opérationnels", a déclaré AstraZeneca dans un communiqué distinct annonçant l'approbation de l'OMS.
Le vaccin du laboratoire britannique a été salué pour son faible coût et sa distribution simplifiée par rapport à certains vaccins développés par d'autres laboratoires, dont celui de Pfizer (NYSE:PFE) et BioNTech auquel l'OMS a donné son autorisation en décembre.
Près de 109 millions de personnes ont été contaminées par le coronavirus à travers le monde, et plus de 2,5 millions de personnes ont succombé au COVID-19, la maladie provoquée par le virus, selon un décompte de Reuters basé sur des données officielles.
Le vaccin d'AstraZeneca est le principal vaccin qui doit être utilisé dans le cadre du programme COVAX, avec le déploiement de plus de 330 millions de doses dans les pays les plus pauvres à partir de fin février.
(John Revill, John Miller, Michael Shields à Zurich, Kate Kelland à Londres; version française Jean Terzian, édité par Jean-Michel Bélot)