BRUXELLES/LONDRES (Reuters) - Les autorités sanitaires de l'Union européenne ont recommandé lundi un deuxième rappel de vaccin contre le COVID-19 pour les personnes de plus de 60 ans alors que de nombreux pays de l'UE sont confrontés à une nouvelle augmentation des contaminations et des hospitalisations.
Même si les vaccins existants contre le coronavirus responsable de la maladie continuent d'offrir une bonne protection contre les hospitalisations et les décès, leur efficacité a souffert de l'évolution du virus.
"Il est crucial que toutes les personnes de plus de 60 ans et toutes les personnes vulnérables se présentent pour recevoir une deuxième dose de rappel le plus rapidement possible", a déclaré Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé.
La deuxième dose de rappel vaccinal contre le COVID-19 était jusqu'à présent seulement recommandée pour les personnes de plus de 80 ans ou fragiles.
Cette nouvelle recommandation doit ensuite être traduite à l'échelon national et pourrait contribuer à relancer dans chaque pays des campagnes de vaccination qui ont fortement ralenti ces derniers mois.
"Nous observons actuellement une augmentation des taux de notification des cas de COVID-19 et une tendance à la hausse des admissions et de l'occupation des lits d'hôpitaux et en unités de soins intensifs dans plusieurs pays, principalement en raison de la sous-lignée BA.5 (du variant) Omicron (du coronavirus)", a déclaré Andrea Ammon, directeur du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.
Les fabricants de vaccins, comme Moderna ou l'alliance Pfizer (NYSE:PFE) et BioNTech, ont testé des versions de leurs vaccins modifiées pour tenter de les rendre plus efficaces contre le variant BA.1 Omicron.
Si ces laboratoires disent avoir constaté une bonne réponse immunitaire contre le BA.1 avec ces versions modifiées de leurs vaccins, ils ont aussi constaté une réponse plus faible contre les variants BA.4 et BA.5.
L'Agence européenne des médicaments, qui examine actuellement les données relatives à deux vaccins adaptés aux variants, espère approuver d'ici septembre les premiers vaccins de cette nouvelle génération.
(Reportage Francesco Guarascio à Bruxelles et Natalie Grover à Londres, version française Elitsa Gadeva)