BRUXELLES (Reuters) - Le risque de voir le variant Omicron du coronavirus devenir dominant en Europe en tout début d'année prochaine est "très élevé", ce qui pourrait entraîner un nombre croissant d'hospitalisations et de décès, a fait savoir mercredi le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC).
L'ECDC souligne dans un rapport que le variant Omicron devrait prendre le dessus sur le variant Delta au cours des deux premiers mois de 2022.
Selon l'organisme, les données actuelles ne sont pas suffisantes pour évaluer le degré de gravité des contaminations au nouveau variant du coronavirus responsable du COVID-19.
Il estime néanmoins que sa plus grande contagiosité risque de submerger les systèmes de santé européens si de nouvelles mesures de distanciation sociale ne sont pas prises ou si les campagnes de rappel vaccinal ne sont pas accélérées.
La commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, a appelé les pays membres de l'Union européenne à se préparer dès à présent à augmenter les capacités des systèmes de soins.
Elle a demandé de ne pas baisser la garde alors que les fêtes de fin d'année approchent. Elle a prévenu que les prochains mois seraient "difficiles", tout en estimant que les rappels vaccinaux devraient permettre de briser une nouvelle vague de contaminations.
Plus de 66% des Européens ont un premier schéma vaccinal complet mais des pays comme la Bulgarie, la Roumanie ou encore la Slovaquie sont à la traîne avec un taux de vaccination inférieur à 50%.
(Reportage Philip Blenkinsop, version française Matthieu Protard)