PARIS (Reuters) - Les premiers résultats encourageants des candidats vaccins contre le COVID-19 permettent d'entrevoir "la sortie du tunnel", déclare le président du conseil scientifique français, Jean-François Delfraissy, dans une interview au Monde.
"Avec des vaccins dont la sécurité aura été établie, et une stratégie vaccinale bien conduite, on devrait être en mesure de protéger les plus fragiles dès fin février-mars. Ensuite, en population générale, on pourra, en fonction de l’arrivée des vaccins en quantité suffisante, réaliser une campagne de vaccination volontaire du reste de la population à l’été, voire en septembre", détaille l'infectiologue.
"Même si le vaccin ne réglera pas tout, et que l’année 2021 ne sera pas une année comme les autres, je vois la sortie de tunnel", assure Jean-François Delfraissy.
Dans l'immédiat, souligne-t-il cependant, "on ne pourra sans doute pas atteindre une situation 'normale' au moment des fêtes de fin d'année".
"Une série d'éléments suggèrent qu'on est au pic, ou pas loin en tout cas, dans certaines régions. Néanmoins, c’est encore un peu tôt pour pouvoir totalement l'affirmer."
Quant à l'objectif de redescendre à 5.000 nouvelles contaminations par jour, qu'avait fixé le président Emmanuel Macron à la fin octobre, avant l'annonce d'un nouveau confinement, Jean-François Delfraissy pense qu'il sera atteint "plutôt après Noël, voire début janvier".
La France a enregistré jeudi 21.150 nouveaux cas de contamination au COVID-19, après 28.383 cas la veille, et 429 décès supplémentaires dans les hôpitaux.
(Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault)