PARIS (Reuters) - Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, s'est déclaré dimanche "vigilant" mais "pas inquiet" voire "confiant" dans l'évolution de la situation épidémique en France face au COVID-19.
"Nous sommes dans une période décisive, cruciale, à un tournant important de la quatrième vague" de contaminations par le nouveau coronavirus, en raison de la fin de la pause estivale et la rentrée scolaire notamment, a dit Jérôme Salomon à l'antenne de BFM TV.
"Mais je suis confiant parce que je trouve que les Français font preuve de plus en plus de collectif. Ils ont compris l'intérêt de la vaccination", a-t-il ajouté.
"On a une quatrième vague qui évolue positivement puisqu'on a baissé de 20% le nombre de cas en une semaine. C'est un élément important même si la situation reste très difficile dans les outre-mer", a poursuivi Jérôme Salomon.
"Et on a tous les outils pour que la rentrée se passe bien : la vaccination des grands, les masques, les tests, l'aération, le protocole sanitaire."
"Plus on sera vaccinés, moins on aura de soucis. Il y a à peu près 57 millions de Français qui sont éligibles à la vaccination, on approche les 50 millions. Donc il reste quelques millions de personnes à convaincre", a déclaré le directeur général de la Santé. Donné sur le départ dans la presse cet été, Jérôme Salomon s'est dit toujours "mobilisé et engagé".
Selon les chiffres de la Direction générale de la santé publiés samedi, 49,1 millions de personnes ont reçu en France au moins une injection de vaccin contre le COVID (soit 72,8% de la population totale) et 45,4 millions ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 67,3% de la population totale).
Le nombre de patients dans les services de soins critiques en raison du COVID s'élevait samedi à 2.223, en baisse de 36 par rapport à la veille.
Les autorités organisaient samedi et dimanche un premier week-end de vaccination sans rendez-vous, parallèlement à des manifestations contre la vaccination et le pass sanitaire qui ont rassemblé quelque 140.000 personnes dans le pays, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, une mobilisation en baisse par rapport aux semaines précédentes.
(Jean-Stéphane Brosse)