LONDRES (Reuters) - Le gouvernement britannique a présenté mercredi un projet de propositions sur les nouveaux contrôles aux frontières sur les marchandises en provenance de l'Union européenne arrivant au Royaume-Uni, après de multiples retards.
Ces propositions prévoient une plus grande protection contre les menaces liées à la biosécurité et moins de contrôles sur certains types d'importations afin de faciliter les flux commerciaux.
"La publication de notre projet de modèle opérationnel pour les objectifs frontaliers constitue un grand pas en avant pour la sûreté, la sécurité et l'efficacité de nos frontières", a déclaré Lucy Neville-Rolfe, ministre d'État aux services du Premier ministre.
"Nos propositions établissent un équilibre entre la confiance des consommateurs et celle des entreprises tout en réduisant les coûts et des frictions pour les entreprises, ce qui contribuera à la croissance de l'économie."
La Grande-Bretagne a quitté le marché unique de l'UE en janvier 2021, mais a retardé à plusieurs reprises la mise en œuvre complète des contrôles aux frontières en raison des inquiétudes suscitées par les perturbations portuaires, le COVID-19, et, plus récemment, par le risque d'aggraver la crise du coût de la vie.
Alors qu'il annonçait un nouveau report en avril 2022, le gouvernement avait déclaré que la guerre en Ukraine et la flambée des coûts de l'énergie frappaient les chaînes d'approvisionnement, ajoutant qu'il serait "erroné" d'imposer de nouvelles exigences administratives aux entreprises qui pourraient répercuter les coûts sur les consommateurs.
Fin février, le Premier ministre Rishi Sunak a convenu avec l'exécutif européen d'un accord sur une révision du protocole nord-irlandais qui empoisonnait leurs relations commerciales depuis le Brexit. Le Parlement britannique a donné son accord le 22 mars.
(Reportage Sarah Young, rédigé par Muvija M ; version française Gaëlle Sheehan, édité par Kate Entringer)