ZURICH (Reuters) - L'Actemra, un médicament de Roche (SIX:ROG) destiné à l'origine à l'arthrite, a fait preuve d'une certaine efficacité dans le traitement du COVID-19 dans le cadre d'un essai sur 303 patients, a déclaré jeudi un des auteurs de l'étude.
Cet anti-inflammatoire, également appelé tocilizumab, est parvenu à un "critère d'efficacité important" chez les patients gravement malades, comparés aux patients n'ayant pas reçu de traitements faisant appel à une modulation du système immunitaire, selon les premières données de l'essai REMAP-CAP.
Anthony Gordon, professeur d'anesthésie et de soins intensifs à l'Imperial College de Londres, a cependant déclaré qu'on ignorait pour le moment si l'Actemra permettait de sauver les patients et/ou de réduire la durée de leur hospitalisation en unités de soins intensifs. Des détails sur l'étude devraient être publiés dans quelques semaines, mais Anthony Gordon estime que les premières conclusions montrent que l'Actemra est bénéfique pour les patients.
D'autres traitements comme l'interféron bêta 1a, l'interleukine-1 ou encore le Kevzara, le médicament contre l'arthrite de Sanofi (PA:SASY), font partie de l'étude REMAP-CAP, mais leurs résultats n'ont pas encore été publiés.
L'étude a conclu par ailleurs que le lopinavir/ritonavir, le traitement contre le sida d'AbbVie, n'était pas efficace contre le COVID-19.
(John Miller; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)