Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Routiers: les négociations salariales avancent à petits pas

Publié le 03/02/2015 16:51
Mis à jour le 03/02/2015 17:15
Opération escargot de camions près de Rennes, le 19 janvier 2015 (Photo Damien Meyer . AFP)

Opération escargot de camions près de Rennes, le 19 janvier 2015 (Photo Damien Meyer . AFP)

L'ultime séance de négociations salariales dans le transport routier se poursuivait mardi après-midi, les syndicats conservant "l'espoir d'aboutir", malgré des propositions patronales encore jugées insatisfaisantes sur le pouvoir d'achat.

Les partenaires sociaux sont réunis depuis le début de la matinée à la Direction Générale du Travail, à Paris, pour conclure le cycle des négociations interrompu brutalement le 20 janvier sur un "constat d'échec".

Selon plusieurs syndicats, le patronat est resté inflexible sur l'augmentation des grilles salariales. "Pour le moment, ils sont bloqués" sur leur proposition initiale, a rapporté Jérôme Vérité (CGT). "On a plus de chance de gagner au Loto que d'avoir des augmentations salariales", ironise Patrice Clos (FO).

Loin des revendications syndicales (5% d'augmentation pour tous), le patronat propose 1% de plus pour les cadres et agents de maîtrise, et 2% pour les grilles les plus basses de la convention collective actuellement inférieures au Smic (ce qui ne dédouane pas l'employeur d'appliquer le salaire minimum).

Mais les organisations patronales ont néanmoins manifesté "quelques petites intentions" de nature à améliorer les revenus des chauffeurs, affirme M. Vérité.

Elles ont ainsi proposé d'abaisser la durée de la carence maladie (de 5 à 3 jours) et d'augmenter le niveau de la Garantie annuelle de rémunérations (la GAR est un complément de salaire conventionnel versé en fin d'année), d'après FO.

Le patronat offre également de contribuer davantage à la mutuelle complémentaire des salariés, à hauteur de 60% contre 50% comme la loi l'impose a minima, a indiqué la CFTC.

- 'Loin du compte' -

Globalement "on est loin du compte", estime le responsable de FO Transports, les syndicats exigeant une augmentation de 100 euros de pouvoir d'achat pour les quelque 330.000 salariés du transport routier de marchandises (chiffres de l'organisme paritaire OPTL).

Mais "on a toujours l'espoir d'aboutir", même si "ça ne dépend pas de nous", affirme-t-il.

"Sur nos 100 euros de pouvoir d'achat, on n'est même pas à 50%", regrette Thierry Douine, président de la CFTC Transports.

Avant d'ajouter que la négociation n'est cependant "pas fermée" car "il n'y a pas de points de rupture".

"Par rapport à ce matin, à l'ouverture des discussions, on voit qu'il y a certaines lignes qui pourraient peut-être bouger, pas dans le sens qu'on recherche, mais on voit qu'il peut y avoir des ouvertures. Il faut essayer de les gratter cette après-midi", fait-il savoir.

Pour peser sur les négociations, l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) avait mené du 18 au 28 janvier une série d'actions (blocages de sites, opérations escargots), la CFDT rejoignant le dernier jour la bataille de terrain en cavalier seul.

Après avoir boudé plusieurs convocations, les quatre organisations patronales (FNTR, TLF, Unostra et OTRE) ont accepté de revenir à la table des négociations mardi. Mais elles avancent divisées, ce qui complique les discussions.

Sur la question des augmentations de salaires, "nous sommes les mieux-disant, donc nous attendons que la FNTR bouge", glissait avant la séance Gilles Mathelié-Guinlet (OTRE), qui représente les PME du transport routier.

L'OTRE affirme avoir des "réponses à apporter" aux syndicats à condition qu'ils acceptent d'aborder les problématiques économiques du secteur, et notamment le "dumping social" et la "concurrence déloyale européenne".

Pour la CGT, cette exigence ne constitue pas un obstacle insurmontable, il y a "une forme de consensus" entre partenaires sociaux. "Mais le chemin obligatoire pour commencer à traiter un certain nombre de problématiques de fond (...) c'est la question salaire/pouvoir d'achat", estime M. Vérité.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés