La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mardi, le CAC 40 cédant 0,17%, dans un marché hésitant et sonné au lendemain d'une sévère déconvenue.
L'indice vedette a perdu 5,63 points à 3.213,95 points dans un volume d'échanges extrêmement faible de 2,173 milliards d'euros. Lundi, il avait plongé de 3,20%, tiré vers le bas par les valeurs de l'énergie.
Depuis le 1er janvier, le CAC a perdu 0,12%.
Sur les autres places européennes, Londres (+0,06%) et Francfort (+0,02%) ont terminé proche de l'équilibre tandis que l'Eurostoxx 50 a reculé de 0,22%.
Le marché est resté hésitant toute la journée comme en témoigne le faible volume des échanges. Seuls deux indicateurs américains jugés rassurants lui ont permis de connaître un petit sursaut en début d'après-midi.
Les mises en chantiers de logements et les permis de construire délivrés aux Etats-Unis se sont en effet repris plus que prévu en mai après être tombés à leur plus bas niveau en avril.
Deux autres indicateurs sont en revanche passés inaperçus. Le baromètre de confiance Zew, qui mesure les attentes des milieux financiers pour l'économie allemande, est pourtant remonté en juin plus fortement que prévu.
La production industrielle américaine a quant à elle reculé en mai pour le septième mois de suite.
"Le marché est sonné après la baisse d'hier", a expliqué à l'AFP un vendeur d'actions parisien.
D'une manière plus générale, "il a consolidé après avoir fortement progressé. Maintenant, il est en train de chercher une direction", a-t-il ajouté.
Du côté des valeurs, le marché a été tiraillé entre la hausse des défensives, peu soumises à des effets de conjoncture, et la baisse des cycliques, justement très sensibles à la situation économique.
Ainsi, en tête du CAC 40, Danone a pris 1,92% à 34,75 euros et L'Oréal 1,69% à 53,17 euros.
Les automobiles à l'inverse ont perdu du terrain: Peugeot a abandonné 2,45% à 20,90 euros, Renault 2,64% à 28,04 euros et l'équipementier Valeo 3,60% à 14,06 euros.
Seule exception du secteur, Michelin a pris 1,40% à 42,97 euros. Le groupe de pneumatiques s'apprête à préciser les contours d'un plan social qui entraînerait la suppression de plus de 1.000 emplois selon les syndicats, ce que la direction n'a ni confirmé ni démenti.
Les banques ont également plombé la cote comme Crédit Agricole (-2,70% à 10,27 euros) ou Société Générale (-3,34% à 40,26 euros).
Total (+0,39% à 39,59 euros) a un peu profité d'un rebond des prix du pétrole à l'ouverture des échanges à New York.
EADS a progressé de 0,86% à 11,14 euros. Au salon du Bourget, Airbus a engrangé plusieurs commande dont dix long-courriers A350, soit 2,4 milliards de dollars --selon les prix catalogue de l'avionneur-- pour la compagnie à bas prix malaisienne AirAsia.
Air France-KLM a reculé de 2,16% à 9,25 euros. Selon le site internet du Journal des Finances, la compagnie s’apprête à lancer une importante émission d’obligations convertibles. Interrogé par l'AFP, le groupe n'a pas souhaité faire de commentaires dans l'immédiat.
Iliad, maison-mère du fournisseur d'accès internet Free, a pris 2,73% à 75,12 euros, le marché jugeant de bon augure pour le groupe le prix fixé pour la quatrième licence de téléphonie mobile.
Enfin, TF1 a progressé de 1,69% à 8,46 euros, après l'arrivée au poste de directeur général du groupe d'Axel Duroux, actuel président du directoire de RTL.