Le Fonds monétaire international recommande à Israël de réduire sa dette publique et de créer un fond souverain avec les revenus attendus des gisements de gaz naturel découverts en Méditerranée, dans un rapport rendu public mardi.
Dans leur rapport annuel sur la situation économique en Israël, les experts du FMI plaident pour que "les taxes tirées du gaz soient utilisées d'abord pour réduire la dette publique tandis que les fonds additionnels devraient être placés dans un fonds souverain".
Un fonds souverain est en alimenté en général par l'exploitation de richesses naturelles, notamment des hydrocarbures. Les Etats investissent ainsi une partie de leurs revenus dans différents types de placements à long terme pour les générations futures.
Deux importants gisements gaziers offshore très prometteurs ont récemment été découverts à 130 km au large de Haïfa (nord d'Israël), Tamar et Léviathan, qui pourraient rapporter plusieurs dizaines de milliards de dollars en impôts et royalties à l'Etat d'Israël.
En outre, le FMI délivre un satisfecit général aux performances de l'économie israélienne, en rendant hommage à ses "fondamentaux robustes" et à sa "résilience" en 2010.
"Israël a été modérément affecté par la récession globale, après un ralentissement en 2009, la production devrait croître de 4% en 2010", souligne le document, en signalant également la baisse du chômage de 8% en 2009 à 6% en 2010.
Pour 2011, le FMI préconise une hausse des taux d'intérêt pour réduire la pression à la hausse du shekel et contenir l'inflation.
Selon les chiffres du FMI, le PIB devrait enregistrer en 2011 une croissance de 3,5% (+3,9% en 2010), le taux de chômage devrait diminuer à nouveau à 5,5%, et les réserves en devises étrangères devraient atteindre le montant record de 74 milliards de dollars (contre 70,9 milliards en 2010).
Le PIB par tête d'habitant est actuellement évalué à 27.904 dollars par an.
Lundi, quelques heures avant de publication de ce rapport, la Banque d'Israël a suivi les recommandations du FMI et annoncé une hausse de 0,25% de son taux directeur à 2,25% en vue de maintenir sous contrôle l'inflation qui devrait atteindre 2,6% cette année contre 2,7% en 2010.
La Banque centrale a également justifié sa décision par l'augmentation des prix des logements (+17,3% en 2010). La hausse du taux directeur va provoquer une augmentation des taux d'intérêt pour les prêts immobiliers accordés aux particuliers par les banques.