L'industrie française de la mode revendique, avec les activités annexes, un poids économique plus important que ceux de l'automobile et de l'aéronautique réunis, avec 1,7% du PIB, selon une étude de l'Institut français de la mode (IFM) publiée mardi.
"C'est le tout premier état des lieux du secteur, il n'y a pas de précédent", a résumé Pierre-François Le Louët, président de la Fédération de prêt-à-porter féminin, qui présentait l'étude aux côtés de la Fédération française de la couture et du prêt-à-porter des couturiers, lors d'un point de presse.
Un total de 150 milliards d'euros de chiffre d'affaires direct est réalisé par les industries françaises de la mode, selon le large périmètre choisi par l'étude - soit le textile, les vêtements, les chaussures mais aussi l'horlogerie, la bijouterie, l'optique, les parfums et cosmétiques.
"Cela représente 1,7% du PIB, avec 36 milliards d'euros de valeur ajoutée. Cela peut surprendre mais la mode est donc plus importante dans l'économie française que l'aéronautique, ou que l'automobile", qui représentent respectivement 0,7% et 0,5% du PIB, a indiqué Dominique Jacomet, directeur général de l'IFM.
L'étude se base sur des données de l'Insee ainsi que sur les revenus publiés par les entreprises du secteur ayant une activité en France (hors activités réalisées par leurs filiales à l'étranger, ndlr).
Elle indique que les industries de la mode représentent 580.000 emplois directs, et un million d'emplois indirects si on prend notamment en compte la sous-traitance.
"La mode ce n'est pas seulement la fabrication de vêtements", a tenu à souligner Dominique Jacomet, tandis que Ralph Toledano, président de la Fédération française de la couture, a renchéri: "du point de vue marketing, la mode c'est la locomotive de toutes ces activités" comme la joaillerie ou les parfums.
Intitulée "Le Véritable périmètre des industries de la mode", l'étude se penche aussi sur la Fashion Week parisienne (hors défilés masculins), faisant état de 10,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires réalisé par an, et de 1,2 milliard d'euros de retombées économiques.