STOCKHOLM (Reuters) - H&M (ST:HMb) a annoncé mercredi une perte au titre de son premier trimestre et s'est dit déterminé à regagner la confiance de ses clients en Chine où il subit des appels au boycott après avoir exprimé ses préoccupations quant aux allégations de travail forcé dans la région du Xinjiang.
La deuxième plus grande chaîne de prêt-à-porter au monde est sous le feu des critiques des autorités et des consommateurs chinois après qu'une déclaration du groupe rapportée l'année dernière est revenue sur le devant de la scène.
H&M se disait alors très préoccupé par les suspicions de travail forcé dans la région du Xinjiang et affirmait ne pas s'approvisionner en produits provenant de cette région de l'extrême ouest de la Chine.
Le détaillant a déclaré mercredi que son engagement envers la Chine restait fort et qu'il était déterminé à regagner la confiance de ses clients, collègues et partenaires commerciaux dans le pays, qui constitue son quatrième marché et sa principale source d'approvisionnement.
"En travaillant avec les parties prenantes et les partenaires, nous pensons pouvoir prendre des mesures dans le cadre de nos efforts conjoints pour développer l'industrie de la mode, ainsi que servir nos clients et agir de manière respectueuse", a affirmé H&M.
Le groupe n'a fait aucune mention dans son dernier communiqué de la région du Xinjiang.
"Nous avons vu des marques comme Nike (NYSE:NKE) et H&M parvenir à surmonter des controverses similaires dans le passé tout en maintenant des ventes relativement robustes, toutefois à court terme, H&M pourrait voir un impact négatif sur ses ventes sur le vaste marché chinois en pleine croissance", a commenté Richard Chamberlain, analyste chez RBC Capital Markets dans une note.
A la Bourse de Stockholm, l'action H&M reculait de 1,7% dans la matinée.
Pénalisé par la fermeture de nombreux magasins sous l'effet de la pandémie, H&M a affiché une perte avant impôts de 1,39 milliard de couronnes (135,8 millions d'euros) pour son premier trimestre clos fin février, contre un bénéfice de 2,5 milliards un an plus tôt.
Les analystes sondés par Refinitiv tablaient en moyenne sur une perte de 1,41 milliard de couronnes à fin février.
H&M, qui a par ailleurs souligné qu'il ne proposerait pas de dividende à l'assemblée générale annuelle, s'est toutefois montré optimiste quant à un éventuel versement au second semestre.
(Anna Ringstrom et Helena Soderpalm, version française Juliette Portala, édité par Blandine Hénault)