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FagorBrandt: syndicats et direction espèrent une combinaison de projets

Publié le 22/01/2014 20:50

Les noms des candidats à la reprise du fabricant d'électroménager FagorBrandt dévoilés, syndicats et direction ont dit espérer mercredi pouvoir "combiner" l'offre la plus large, celle de l'Algérien Cevital, à d'autres projets pour limiter la casse sociale.

A l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE) au siège du groupe, deux syndicats ont révélé que l'offre proposant de garder 1.200 des 1.800 salariés du groupe français émanait du conglomérat privé algérien souvent cité ces derniers jours.

Cevital, qui emploie près de 13.000 salariés, est un groupe aux activités diversifiées (industrie, menuiserie, agro-alimentaire, électroménager). Selon la CGT et la CFE-CGC, il propose de reprendre quatre des six sites du groupe : les usines d'Orléans (Loiret) et Vendôme (Loir-et-Cher), le siège de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et les services après-vente situés dans le Val-d'Oise.

Le fonds d'investissement américain Sun Capital, dont l'offre porte sur 700 à 1.000 emplois, entend conserver l'usine d'Orléans, le siège social et les services après-vente. Elle a été qualifiée de "massacre" par un syndicat.

Le fabricant de moteurs Selni, une ancienne filiale du groupe FagorBrandt basée à Nevers, propose lui de garder 240 salariés (sur 339) à La Roche-sur-Yon (Vendée).

Enfin, la quatrième offre, de l'entreprise de plasturgie Variance Technologie, porte sur 207 salariés des usines de La Roche-sur-Yon et Aizenay (sur 440 pour les deux usines).

Comme l'avait annoncé vendredi l'administrateur judiciaire aux syndicats, aucune ne prévoit de reprendre l'ensemble des effectifs. Mais les syndicats caressaient l'espoir à l'issue du CCE d'un "rapprochement" entre l'offre de Cevital et les offres partielles.

"Une complémentarité entre Cevital et Selni nous paraît possible", a déclaré Christian Legay, délégué CFE-CGC (deuxième syndicat), qui veut essayer d'amener le groupe algérien "à se positionner sur La Roche-sur-Yon également".

"Potentiellement on pourrait espérer sauver 1.400-1.500 postes", estime-t-il.

"On pourrait rassembler des offres pour faire quelque chose de très positif socialement", qui "ne serait pas la catastrophe qu'on aurait pu croire", a commenté Nathalie Pillet (CFTC).

D'ici la prochaine audience devant le tribunal de commerce, le 13 février, "la direction et les administrateurs judiciaires mobilisent leurs efforts pour travailler avec les candidats, les aider à compléter et améliorer leurs projets et examiner avec eux les possibilités de combiner des offres, permettant de sauver le plus d'emplois possibles", a également indiqué l'entreprise dans un communiqué.

'1.200, ce n'est pas assez'

Les salariés devraient être fixés sur leur sort à la fin du mois de février.

"Dans le lot, deux sites se retrouvent en difficulté", La Roche-sur-Yon et Aizenay, relevait néanmoins Philippe Breger, secrétaire du CCE (CGT, premier syndicat), convaincu que les offres vont pouvoir être dans les prochaines semaines améliorées "pour qu'il y ait le moins de casse possible".

Le ministre Arnaud Montebourg avait tapé du poing dimanche pour qu'elles le soient: "1.200, ce n'est pas assez".

Alors que syndicats et élus des régions concernées seront reçus jeudi matin au ministère, M. Montebourg veut arriver à "la reprise de la totalité ou de la quasi totalité des sites".

Il fait valoir que le prêt de 10 millions d'euros accordé par l'Etat à l'entreprise lui donne un droit de regard. Cette aide a permis de redémarrer fin décembre partiellement la production, alors que depuis la mi-octobre les usines étaient au chômage technique, faute de pouvoir payer les fournisseurs.

Le devenir des marques (Vedette, Brandt, Sauter, De Dietrich, etc.) de FagorBrandt, qui pèse 14% de parts de marché de l'électroménager français, reste épineux. Elles sont détenues par une autre filiale, irlandaise, de la maison-mère Fagor (elle aussi en dépôt de bilan).

La CFE-CGC a demandé mercredi au ministre "que le montage juridique concernant les marques ne soit pas un obstacle à la reprise".

En outre, la date limite du 27 janvier pour les offres de reprise de l'entreprise SITL, ex-usine du groupe à Lyon, se rapproche. Ses syndicats ont demandé lundi au gouvernement de tout faire pour sauver les 420 emplois de l'usine de lave-linge, qui avait entamé une reconversion dans le véhicule électrique.

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