Le colosse indien Tata, groupe diversifié dont les activités vont du thé à l'informatique, effectue une visite "exploratoire" en Bretagne, s'intéressant particulièrement aux secteurs des énergies renouvelables et aux télécoms, a déclaré jeudi un de ses dirigeants.
"Je crois comprendre que la Bretagne est une région où l'on fait beaucoup de recherche, particulièrement dans le domaine des énergies renouvelables, ce qui intéresse le groupe Tata", a déclaré B. Muthuraman, vice-président de Tata Steel, la branche sidérurgique du conglomérat, lors d'un entretien accordé à l'AFP.
Le pôle télécommunications de la région de Rennes "serait aussi absolument un centre d'intérêt à explorer" pour le groupe indien, a ajouté l'homme d'affaires, en marge d'une "Rencontre entre Inde et Bretagne" organisée par la chambre de commerce locale.
Le groupe Tata, qui emploie 400.000 personnes dans le monde pour un chiffre d'affaires de 75 milliards d'euros, est assez peu présent en France, où il n'emploie que 1.500 personnes pour un chiffre d'affaires de 1,5 milliard, "mais en croissance", selon M. Muthuraman.
Tata Steel est présent notamment en Lorraine, où son usine d'Hayange fabrique les rails qui serviront à l'extension de la ligne à grande vitesse Paris-Rennes, en cours de construction.
A propos de la situation économique en France, M. Muthuraman a évoqué un "manque de flexibilité" du marché du travail ainsi qu'un "excès de bureaucratie". "Si on peut agir dans ce domaine, les choses pourront certainement s'améliorer", a-t-il estimé.