Thierry Mandon, secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat, a estimé mardi qu'il y avait "sûrement des corrections à faire" s'agissant de certaines professions réglementées, huissiers et notaires notamment, qui "doivent comprendre" qu'elles peuvent "faire des efforts."
Le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, a annoncé jeudi dans un "discours pour le redressement de l'économie" sa volonté de s'attaquer aux professions réglementées, affirmant pouvoir dégager ainsi 6 milliards d'euros de pouvoir d'achat pour les ménages. Mardi, Les Echos font état d'un rapport de Bercy analysant 37 professions et préconisant des réformes pouvant faire baisser jusqu'à 20% leurs prix.
"Il y a des professions réglementées qui rendent un service réel à la population, les pharmaciens par exemple. En revanche, il y a d'autres professions - vous avez cité les huissiers et les notaires - où il y a des questions à se poser", a répondu M. Mandon mardi sur i>TELE.
"Leur richesse acquise ces dix dernières années est pratiquement de deux fois supérieure à la progression du produit intérieur. Il y a sûrement des corrections à faire, c'est ce que veut faire Arnaud Montebourg et avec lui d'autres ministres, Christiane Taubira notamment", a développé le secrétaire d'Etat.
"Il ne s'agit pas de les empêcher de vivre. Mais ils doivent comprendre qu'au moment où toute la nation fait des efforts, ils peuvent en faire aussi un peu (...) Plusieurs options sont possibles, notamment réintroduire un peu de concurrence car c'est la concurrence qui fait baisser les prix. Sur ces métiers-là, très encadrés, c'est peut être la voie à utiliser", a-t-il conclu.