Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross s'est montré optimiste mercredi à Hong Kong sur les discussions commerciales prévues en novembre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.
"Le fait que les deux présidents se rencontrent cette fois à Pékin est très important", a déclaré M. Ross à des journalistes, après s'être entretenu à Pékin avec le Premier ministre chinois Li Keqiang.
"Ce qui me rend réellement optimiste, c'est la bonne relation qui s'est installée entre les deux", a expliqué M. Ross.
Lors de la campagne présidentielle américaine de 2016, M.Trump s'en était fréquemment pris à la Chine, accusée de pratiques commerciales déloyales et de voler des emplois à l'Amérique, menaçant même de lui coller l'étiquette de manipulatrice des taux de change.
Le président américain avait ensuite accueilli Xi Jinping en grande pompe en avril dans sa résidence de Floride, l'appelant son "ami", mais l'idylle avait été de courte durée, la relation transpacifique étant envenimée par les tensions croissantes autour des essais balistiques et nucléaires nord-coréens.
Cette première visite en Chine de M. Trump s'inscrira dans une tournée des alliés traditionnels de l'Amérique en Asie, en Corée du Sud et au Japon, au cours de laquelle les questions commerciales sont censées être sur le devant de la scène.
"Concernant les résultats (de cette rencontre, NDLR), le plus important serait des éléments concrets, des choses spécifiques, plus fortes (...) qui aideront à réduire le déficit commercial des Etats-Unis avec la Chine", a estimé M. Ross.
Wilbur Ross a décrit les relations entre les deux premières économies mondiales comme "trop bancales jusqu'à présent", avec un déficit commercial américain de près de 350 milliards de dollars en 2016. Il a assuré n'avoir effectué aucune concession au cours de son voyage en Chine continentale.
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson se rend par ailleurs jeudi en Chine pour évoquer la crise entre son pays et la Corée du Nord, sur les questions nucléaires.
Washington a alterné les critiques et les louanges sur le rôle de Pékin dans cette crise, saluant d'un côté son soutien à des sanctions internationales, mais insistant de l'autre sur la nécessité d'en faire plus pour contenir son indiscipliné voisin.
"Nous avons essayé d'augmenter graduellement, étape par étape, la pression économique sur la Corée du Nord", a déclaré M. Ross.
"Si nécessaire, et si rien d'autre ne se passe en termes de solutions alternatives, vous pouvez parier sur le fait que les Etats-Unis vont augmenter la pression autant qu'ils le pourront", a-t-il ajouté.