Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a jugé mardi que "si un pays devait décider de quitter (la zone euro ou l'Union européenne) c'est quelque chose que nous regretterions mais qu'il faudrait accepter".
"La zone euro et l'Union européenne sont basées sur quelques principes dont la liberté, l'Etat de droit, la non-discrimination. (...) Si un pays devait décider de les quitter c'est quelque chose que nous regretterions mais qu'il faudrait accepter conformément à ces principes", a-t-il dit à l'occasion d'une conférence de presse à Berlin.
Le ministre était interrogé en particulier sur la Grèce, pour laquelle les députés allemands viennent d'accepter, non sans grincer des dents, un deuxième plan d'aide européen.
Le ministre allemand de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, avait été plus agressif dans un entretien publié cette semaine par l'hebdomadaire Der Spiegel.
"Je ne parle pas d'exclure la Grèce (...) mais de parvenir à créer des incitations pour un retrait qui ne puissent pas être déclinées", avait-il affirmé. "En dehors de l'Union monétaire européenne, les chances de la Grèce de se régénérer et de devenir compétitive sont assurément plus grandes que si elle reste dans la zone euro", avait-il ajouté.
Ces propos ont provoqué des remous dans la majorité gouvernementale d'Angela Merkel, qui défend officiellement l'idée d'une solidarité avec Athènes et le maintien de la Grèce dans la zone euro.