La Bourse de Paris a terminé jeudi dans le rouge (-0,66%), réussissant à limiter ses pertes en fin de journée à la faveur de bons indicateurs américains qui ont permis de compenser les inquiétudes des marchés sur la situation en Europe et le retour des craintes sur les dettes.
A la clôture, l'indice vedette cédait 24,44 points pour s'inscrire à 3.710,61 points dans un volume d'échanges de 3,2 milliards d'euros échangés.
Après une ouverture en hausse, le marché a dégringolé alors que les taux obligataires européens remontaient nettement, illustration d'une méfiance envers les dettes des pays européens les plus fragiles, a expliqué Yves Marçais vendeur d'actions de Global Equities.
Au plus bas de la séance, la cote parisienne a perdu jusqu'à 1,8%.
La situation en Irlande où le PIB au 2e trimestre s'est contracté alors que le marché attendait une légère hausse, a concentré toutes les inquiétudes dans la matinée. A cela s'est ajoutée la publication d'un indicateur décevant sur la croissance de l'activité dans la zone euro, qui a ravivé les craintes concernant l'économie européenne.
Le tableau s'est encore assombri avec la remontée du nombre des inscriptions de nouveaux chômeurs aux Etats-Unis sur la semaine qui vient de s'écouler.
Mais en fin d'après-midi, deux indicateurs américains ont permis d'éclaircir un peu le tableau: l'indice composite des indicateurs américains, considéré comme un indicateur avancé des six prochains mois et à ce titre particulièrement surveillé, est ressorti meilleur que prévu à 0,3% (contre 0,1% prévu). Par la suite, l'annonce d'un rebond des ventes de logement aux Etats-Unis a également eu un effet positif sur le marché.
Les valeurs bancaires, toujours en première ligne dès lors que des risques sur les dettes font leur apparition sur les marchés, ont le plus souffert: Crédit Agricole (-1,85% à 11,39 euros), BNP Paribas (-2,50% à 53,90 euros), Société Générale (-1,71% à 43,51 euros), Natixis (-3,40% à 4,23 euros) et la franco-belge Dexia (-1,78% à 3,14 euros).
Parmi les hausses, on note Carrefour (+1,18% à 40,14 euros) valeur qui retrouve un regain d'intérêt et a été intégrée dans les listes d'achat des banques après l'annonce d'un nouveau concept de magasins, a expliqué M. Marçais.
Avant le salon de l'automobile à Paris, Renault s'adjugeait 1,30% à 36,73 euros. Peugeot était stable (-0,02% à 24,36 euros) malgré le relèvement par Standard and Poor's de la perspective de PSA de "négative" à "stable".