Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Les politiques commerciales du dragon chinois en tête des plaintes à l'OMC

Publié le 26/09/2010 11:30

La Chine, dont la croissance agace les économies développées essoufflées par la crise, est devenue en 2010 le pays le plus contesté à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) avec le plus grand nombre de plaintes, illustrant les tensions grandissantes autour d'une politique commerciale jugée trop agressive.

Sur les douze plaintes déposées depuis janvier auprès de l'Organe de règlement des différends de l'OMC, quatre impliquent la Chine dont trois l'accusent notamment de pratiquer des droits de douane prohibitifs restreignant l'accès à son marché aux exportateurs mondiaux.

Les deux derniers cas émanent des Etats-Unis qui ont dénoncé le 15 septembre l'imposition par Pékin de droits de douane sur de l'acier électrique et une discrimination contre les émetteurs de cartes bancaires américains.

Une précédente plainte de l'Union européenne pointait du doigt en mai un système "déloyal" de taxes antidumping sur les fixations européennes en acier et en fer.

Sur l'échelle du gendarme du commerce mondial, la Chine est talonnée par Bruxelles qui détient le deuxième record de plaintes de l'année.

Reste que la tendance est à une augmentation des cas contre Pékin qui a adhéré à l'OMC en 2001, relève l'expert du Graduate Institut de Genève, Joost Pauwelin selon lequel ce "nombre devrait encore augmenter" car jusqu'à présent les pays avaient préféré les méthodes plus douces de mesures de rétorsions sur les produits chinois.

Mais le succès économique chinois aidant, les pressions des industriels qui dénoncent des pratiques concurrentielles déloyales devenues encore plus sensibles avec la crise, se font de plus en plus intenses, notamment aux Etats-Unis.

La guerre commerciale n'est pas encore officielle mais les pays membres de l'OMC ont déjà rappelé Pékin à l'ordre en juin lors de l'examen de ses politiques commerciales, l'appelant à rendre ses pratiques plus transparentes et à revoir certaines restrictions aux exportations.

Vendredi, le Congrès américain particulièrement remonté contre la Chine a de son côté fait un premier pas vers des mesures de rétorsion contre le pays accusé de manipuler sa monnaie.

Pour les analystes, c'est le modèle économique chinois de capitalisme d'Etat qui est purement et simplement en cause.

Non seulement le pays joue les obstacles aux importations tout en maintenant une monnaie notoirement sous-évaluée mais, fort des premières réserves de change au monde (2.450 milliards de dollars fin juin), il alimente généreusement les grandes entreprises du pays dont il est de fait le premier actionnaire.

C'est ce modèle même qui a permis à la Chine de sortir pratiquement indemne de la crise et se hisser au rang de deuxième économie de la planète.

"Un certain nombre de pays regardent avec envie le modèle chinois qui est devenu le nouveau +consensus de Pékin+" après la mort de celui de Washington qui a régné sur les économies de marché occidentales durant plus de 20 ans, explique M. Pauwelin.

Mais ce modèle rend aussi "complètement fous les Etats-Unis, l'UE ou encore l'Inde et le Mexique" car ces pays n'ont pas les moyens de jouer les vaches à lait, ajoute-t-il.

Pékin a tenté de balayer ces craintes jeudi devant l'ONU en assurant que le pays allait continuer de s'ouvrir au monde.

Jean-Pierre Lehmann, de l'IMD (Institute for management development) de Lausanne, estime ainsi qu'il ne faut pas trop exagérer le "péril jaune".

Selon l'expert, "il y a une paranoïa vis-à-vis de la Chine", un dragon qui a explosé en 15 ans mais qui globalement joue le jeu de l'OMC en se conformant à ses jugements.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés