PARIS (Reuters) - Le ministre français de l'Economie a promis jeudi pour les prochaines semaines des "propositions concrètes" sur un rapprochement entre EDF (PARIS:EDF) et Areva (PARIS:AREVA) dans le domaine des réacteurs nucléaires.
La reprise de l'ensemble des activités d'Areva dans les réacteurs nucléaires fait partie des questions posées par l'Etat sur l'avenir du groupe, avait déclaré mercredi son directeur général, Philippe Knoche.
A quelques heures d'une réunion du comité de groupe d'Areva, Emmanuel Macron a confirmé sur BFM que l'Etat, actionnaire des deux entreprises, leur avait demandé de faire des propositions en ce sens pour redresser Areva, en grande difficulté.
"Il y a des schémas industriels, il y a des schémas capitalistiques avec des rapprochements, ils sont en train de regarder", a déclaré le ministre. "Ça ne concerne pas tout Areva, ça ne concerne que la partie réacteurs."
"Dans les toutes prochaines semaines, on aura des propositions concrètes" pour contribuer au redressement d'Areva, a ajouté Emmanuel Macron.
Il a déploré que l'Etat ait été "défaillant" durant les années 2000 et ait laissé les deux entreprises mener des politiques "hostiles" et néfastes l'une envers l'autre, notamment en matière d'approvisionnement et à l'international.
"On a demandé à Areva et EDF de mieux travailler sur le plan commercial ensemble sur la partie réacteurs, de mieux travailler à l'international et donc d'avoir des projets communs et de se rapprocher et de regarder comment consolider tout le métier du réacteur et les métiers attachés", a-t-il précisé.
Emmanuel Macron a refusé de se prononcer sur l'idée de la création d'une co-entreprise, proposée par certains syndicats d'Areva comme le CFE-CGC. "Il faut à la fin un résultat qui soit simple, opérationnel et qui permette aux dirigeants de réussir et de se concentrer sur leurs entreprises", a-t-il conclu.
(Emmanuel Jarry, édité par Jean-Michel Bélot)