La Bourse de Paris a terminé mercredi pour la première fois depuis début mai au-dessus des 3.800 points, enthousiasmée par le début de la saison des résultats et soulagée par les mesures de soutien à l'économie que va mettre en place la banque centrale américaine.
L'indice CAC 40 a gagné 79,48 points (+2,12%) à 3.828,34 points dans un volume d'échanges de 2,669 milliards d'euros. Il n'avait pas dépassé ce seuil en clôture depuis le 3 mai, date à laquelle il avait fini à 3.828,46 points.
Dans le sillage de Wall Street mardi soir, les marchés européens ont en premier lieu été dopés par les minutes de la Réserve fédérale américaine (Fed). Ce document a montré que de nouvelles mesures de soutien à l'activité économique devraient être mises en place prochainement.
"Il est quasiment acquis que la banque centrale (américaine) va faire d’importantes annonces lors de la réunion de son comité de politique monétaire du 3 novembre", confirme Christian Parisot, économiste chez Aurel. Reste à savoir quelles seront la taille et les modalités de cet ensemble de mesures.
Ces annonces ont soutenu Wall Street mardi soir et ont permis au Dax qui a gagné 2,06% mercredi de renouer avec ses niveaux de septembre 2008 tandis que le Footsie a pris 1,51% atteignant ses plus hauts depuis le printemps dernier.
De son côté, l'Eurostoxx 50 a grimpé de 2,33%.
A ce contexte déjà très favorable --les marchés pariant depuis plusieurs semaines sur un geste de la Fed--, sont venus s'ajouter des résultats d'entreprises bien meilleurs que prévu aux Etats-Unis.
Toutes deux supérieures aux attentes des analystes, les publications du numéro un mondial des microprocesseurs Intel mardi soir et celles de la banque JPMorgan Chase mercredi ont été saluées par les marchés.
"Les premiers résultats d'entreprises sont suffisamment représentatifs pour repasser à l'achat", indique Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse, estimant qu'il n'est plus nécessaire d'attendre la fin des publications trimestrielles pour évaluer cette saison de résultats.
Après avoir ignoré les résultats des deux premiers trimestres, les investisseurs vont peut-être se tourner vers la microéconomie, a-t-il estimé.
Côté valeurs, STMicroelectronics a gagné 2,44% à 5,66 euros et Soitec 4,10% à 7,18 euros, soutenus par l'effet Intel.
Les valeurs parapétrolières ont connu une très belle séance, grâce à une levée du moratoire des forages dans le Golfe du Mexique.
Cette annonce qui survient avec plus d’un mois d’avance par rapport au calendrier prévu a profité au titre CGG Veritas qui a bondi de 8,63% à 18 euros. Dans le même secteur, Bourbon a gagné 3,99% à 32,60 euros et Technip 3,43% à 61,21 euros.
Total, première capitalisation du CAC 40, a grimpé de 2,38% à 38,90 euros soutenu par la remontée du cours du brut et insensible pour le moment aux grèves qui affectent ses sites en France.
"Qui dit reprise, dit hausse des prix du pétrole", rappelle M. Pichard.
Atos Origin a progressé de 3,48% à 34,60 euros, le marché saluant l'amélioration de sa marge opérationnelle et la disparition de sa dette d'ici la fin de l'année.
Les valeurs bancaires ont en revanche été un peu à la traîne: Crédit Agricole a reculé de 0,60% à 11,66 euros tandis que Société Générale a avancé de 1,03% à 43,03 euros.
Enfin, Dexia a perdu 1,26% à 3,22 euros alors que les analystes de Deutsche Bank ont fait un commentaire sévère sur la banque franco-belge estimant que les objectifs présentés mardi étaient en-deçà du consensus et qu'un rapprochement avec la Banque Postale semblait désormais "peu vraisemblable".