PARIS (Reuters) - Les députés français ont engagé mardi l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFFS) pour 2016 qui prévoit d'en ramener le déficit à 9,7 milliards d'euros par de nouvelles économies sur les dépenses de santé.
Le PLFSS prévoit de réduire le déficit du régime général de trois milliards, à six milliards d'euros, les comptes de l'assurance maladie devant rester dans le rouge à 6,2 milliards.
La progression de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) est fixée à 1,75% contre 2,05% en 2015, ce qui représente 3,4 milliards d'euros d'économies.
"Ce PLFSS 2016 s'inscrit dans la continuité d'une politique gouvernementale de renoncement à réformer pour assurer la pérennité de la Sécurité sociale", a dit Bernard Accoyer (Les Républicains) qui, avec l'UDI centriste, y est opposé.
Jacqueline Fraysse (Front de gauche) s'est aussi déclarée opposée à ce projet de loi qui, selon elle, "poursuit dans une démarche comptable confirmée, son objectif prioritaire pour ne pas dire unique : réduire à tout prix les dépenses de santé".
Le PLFSS 2016 comporte de nombreuses dispositions comme la mise en place d'une "protection universelle maladie", la garantie des impayés en matière de pension alimentaire, l'accès plus facile pour les plus démunis et les retraités à une complémentaire santé.
Parmi les nombreux amendements déposés - près de 800 -, celui qui proposait d'augmenter d'un euro le prix des paquets de cigarettes est d'ores et déjà enterré.
L'examen de ce projet de loi par les députés se poursuivra toute la semaine, l'Assemblée devant se prononcer le 27 octobre par un vote solennel sur l'ensemble du texte. Le Sénat l'examinera à son tour à partir du 9 novembre.
(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)