PARIS (Reuters) - Le secteur touristique parisien reprend doucement des couleurs, dix jours après avoir été touché de plein fouet par les attentats qui ont visé des cafés, restaurants et une salle de spectacle dans la capitale, a déclaré mercredi Emmanuel Macron.
"La situation s'améliore, il y a un retour à la normale qui est en cours cette semaine", a dit le ministre de l'Economie à la presse lors d'un déplacement dans le quartier d'affaires de La Défense, où des kamikazes projetaient de faire un attentat la semaine dernière.
"Ça remonte, là on est sur un marché saisonnier donc c'est important que ça remonte vite pour les acteurs qui sont ouverts pendant quelques semaines au moment des fêtes", a-t-il ajouté.
Il est trop tôt pour mentionner un chiffre en terme d'impact économique, "tout cela dépend de la rapidité du retour à la normale, de la fréquentation, on pourra le mesurer après mais pas maintenant."
Selon l'Office de tourisme et des congrès de Paris, l'impact des attentats du 13 novembre a été plus fort que celui des attentats de janvier dernier.
Lors de la semaine qui a suivi l'attaque du Bataclan, de plusieurs cafés et restaurants et du Stade de France, les hôtels parisiens ont perdu en moyenne journalière 24 points de taux d'occupation, contre une croissance de 2.4 points en moyenne journalière la semaine d'avant les attentats.
Un retournement de tendance semble toutefois s'esquisser depuis le week-end dernier avec -16 points de taux d'occupation dimanche et lundi contre -28 points le 21 novembre, précise l'office de tourisme dans un communiqué publié mercredi.
Le niveau des annulations des réservations aériennes est quant à lui revenu à la normale cette semaine après des annulations de masse concernant les séjours suivant immédiatement les attentats.
Concernant les demandes de réservations aériennes pour la période des fêtes de fin d'année, elles sont tombées à -13% après les attentats contre -2% avant le 13 novembre.
En matière de sécurité des lieux touristiques, Emmanuel Macron a assuré que le gouvernement restait "très vigilant et mobilisé" et que des mesures étaient prises "en terme de vidéosurveillance, de palpation, de sécurisation des abords" des sites.
(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)