LONDRES (Reuters) - Tata Steel a accepté de signer un accord incluant des garanties sur l'emploi et la production de ses sites britanniques en échange d'une réduction de sa contribution au financement des retraites, ont annoncé mercredi les syndicats du groupe sidérurgique.
Le premier producteur d'acier du Royaume-Uni a proposé de maintenir pendant au moins cinq ans la production du site de Port Talbot, au Pays de Galles, la plus grosse aciérie du pays, en s'engageant à essayer d'éviter des départs contraints pendant cette période, ont-ils précisé dans un communiqué.
Il a également offert d'investir un milliard de livres (1,17 milliard d'euros) dans ses activités britanniques sur les dix prochaines années.
En échange, Tata, qui emploie environ 4.000 personnes à Port Talbot et 11.000 au total au Royaume-Uni, souhaite fermer le fonds de retraite actuel de ses salariés, lourdement déficitaire, et le remplacer par un dispositif à "cotisations définies", dans lequel le niveau des pensions versées aux retraités varie en fonction des actifs du fonds.
Les salariés syndiqués seront appelés à se prononcer en janvier sur ces propositions.
Les syndicats craignent qu'en cas d'acceptation de ces conditions, le fonds de retraites ne soit à terme scindé et ne finisse par être repris par le Pension Protection Fund (PPF), un dispositif de sauvetage des fonds de retraite insolvables, ce qui se traduirait par une réduction de 10% des pensions pour les futurs retraités.
(Maytaal Angel, avec Carolyn Cohn et Tom Kaeckenhoff; Marc Angrand pour le service français)