PARIS (Reuters) - Jean-Pierre Raffarin, soutien de François Fillon pour la présidentielle d'avril-mai, a souligné mardi ses points de convergence avec Emmanuel Macron tout en jugeant que la dynamique profitant à ce dernier allait s'essouffler.
De sensibilité centriste, l'ex-Premier ministre avait déjà estimé que l'ancien protégé de François Hollande pourrait travailler avec Alain Juppé, qu'il soutenait durant la primaire de la droite en novembre dernier.
"C'est vrai qu'il y a des choses qui sont intéressantes (...) Tout ce qui concerne l'entreprise, c'est-à-dire la politique de l'offre, la politique de l'emploi par l'entreprise, ça c'est positif. Et puis la construction européenne, c'est positif aussi", a-t-il déclaré mardi sur Franceinfo.
"C'est un type de qualité. Il a trouvé un positionnement et il est clair qu'aujourd'hui il y a un souffle qui passe", a également jugé Jean-Pierre Raffarin, selon qui la démarche de l'ex-ministre de l'Economie est cependant vouée à l'échec.
"Je ne crois pas à l'équation politique aujourd'hui. Parce qu'une élection présidentielle a des règles et qu'au deuxième tour, il faut être deux", a-t-il dit.
Le discours de Jean-Pierre Raffarin tranche avec celui de la plupart des cadres des Républicains, lesquels ont récemment redoublé leurs attaques contre Emmanuel Macron, porté par des sondages en hausse et des ralliements réguliers venant de la gauche, du centre et quelques-uns de la droite.
(Simon Carraud, édité par Myriam Rivet)