FRANCFORT (Reuters) - Le plan de rachats d'actifs de la Banque centrale européenne ("quantitative easing" ou QE) a un impact croissant sur l'inflation même si son influence positive sur la croissance est devenue presque nulle, selon une étude de la BCE publiée mardi.
Cette étude a été menée alors que le débat est entamé au sein de la BCE sur la question de savoir si l'inflation et la croissance sont assez vigoureuses pour commencer à réduire progressivement le programme de 2.300 milliards d'euros de rachats ou bien s'il faut au contraire le prolonger au-delà de cette année afin de maintenir une pression sur l'inflation.
A son lancement début 2015, le programme, qui a été prolongé plusieurs fois, avait un impact négligeable sur l'inflation.
Mais il a atteint 0,18 point de pourcentage fin 2015 et 0,36 point au quatrième trimestre 2016.
Après avoir frôlé la déflation pendant des années, la zone euro voit ses prix augmenter, même si le taux reste faible et que la prévision d'inflation reste inférieure à l'objectif de la BCE à un peu moins de 2% au minimum jusqu'à fin 2019.
A l'inverse, l'impact du plan sur la croissance a été fort au début mais avait quasiment disparu fin 2016, selon l'étude.
Au premier trimestre 2015, il a contribué à hauteur de 0,18 point de pourcentage à la croissance, avant de revenir à 0,16 point fin 2015, puis à 0,02 point au quatrième trimestre 2016.
L'étude ne représente pas forcément l'opinion de la BCE.
(Balazs Koranyi, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)