Le groupe français d'hôtellerie Accor a renoué avec les bénéfices (41 millions d'euros) au premier semestre 2011, porté par une forte progression de sa rentabilité opérationnelle.
L'an dernier à la même époque, le groupe avait enregistré une perte de 15 millions d'euros, liée au coût de sa séparation avec l'activité Ticket Restaurant intervenue au 1er juillet 2010.
Ce résultat s'explique, selon le communiqué du groupe publié mercredi, par une progression du chiffre d'affaires (+4,4% à 2,97 milliards d'euros) et une amélioration de la rentabilité. La marge brute d'exploitation progresse de 0,9 point à 30,2% (+1,1 point à périmètre et change constants).
En juillet, Accor avait annoncé une hausse de 4,4% de son chiffre d'affaires au premier semestre à 2,97 milliards d'euros, grâce à une hausse des taux d'occupation et à une reprise progressive des prix moyens.
Accor souligne également que les tendances au second semestre "sont portées par les bonnes performances de l'été", qui suivent la tendance observée au premier semestre.
Les réservations "pour le mois de septembre sont en ligne avec nos attentes", a précisé Sophie Stabile, directrice executive finances, lors d'une conférence téléphonique. Accor "reste vigilant", a-t-elle poursuivi, mais n'a "pas relevé d'éléments mesurables d'inflexion de son activité à ce jour".
Le résultat d'exploitation ressort à 199 millions d'euros, en progression de 27,5%.
Pour l'ensemble de l'exercice 2011, Accor confirme son objectif d'ouvrir 30.000 chambres. 13.700 chambres ont été ouvertes au premier semestre.
Après la scission de la branche Services prépayés, devenue Edenred, il achève son recentrage sur l'hôtellerie après avoir annoncé, en juillet, la cession du traiteur Lenôtre au groupe de restauration collective Sodexo, pour 75 millions d'euros. L'opération attend encore le feu vert des autorités de la concurrence.
Le groupe avait finalisé en mars la cession du Groupe Lucien Barrière pour un montant de 268 millions d'euros, et cédé les murs de 65 hôtels. La seule cession des murs va se traduire par une "réduction de 191 millions d'euros de la dette nette retraitée".
En juillet, Accor a annoncé la vente des murs du Pulmann Bercy et du Sofitel Arc de Triomphe, ce qui va entraîner une baisse de "306 millions d'euros" de sa dette nette retraitée.
La publication de ces résultats n'est accompagnée d'aucune annonce d'évolution stratégique, ni de perspective chiffrée. La stratégie de Denis Hennequin, PDG d'Accor depuis le 15 janvier, sera dévoilée le 13 septembre lors d'une journée d'information destinée aux investisseurs.