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Rebond passager de la croissance française au 3e trimestre

Publié le 15/11/2011 08:55

L'économie française s'est contractée pour la première fois en deux ans au deuxième trimestre puis a rebondi davantage que prévu au troisième mais la situation fragile des entreprises va peser sur la fin de l'année et le début 2012.

Au printemps, le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,1%, au lieu de stagner comme l'estimait jusque-là l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). C'est la première fois que l'économie française se contracte depuis qu'elle est sortie de la récession au printemps 2009.

Mais au troisième trimestre l'activité économique a progressé de 0,4% par rapport aux trois mois précédents, alors que l'Insee attendait une croissance de 0,3% seulement.

Néanmoins, si la dépense de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance française, a rebondi sur ces trois mois (+0,3%) et que le commerce extérieur a contribué de manière positive à l'activité économique, les entreprises ont réduit leurs investissements et stoppé leurs embauches.

"D'une certaine manière les chiffres du troisième trimestre sont bons mais n'apportent pas un grand réconfort", a résumé Michel Martinez, économiste en chef pour la France de Société Générale, notant que la baisse de l'investissement est la première en près de 18 mois.

"Les moteurs qui expliquent qu'ils sont bons sont ceux qu'on attendait un peu naturellement et le point déterminant de l'année 2012 sera le comportement d'investissement et d'embauche des entreprises", a-t-il déclaré à l'AFP.

L’investissement des entreprises non financières a baissé de 0,3% (après +0,3%) tandis que l'emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles est resté stable au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre, selon l'Insee.

"Cette baisse de l'investissement des entreprises non financières révèle la situation lamentable de leur rentabilité et ne peut qu'inquiéter étant donné le très probable durcissement des conditions de crédit aux entreprises", estime Camille de Williencourt, économiste chez Natixis, qui prévoit une croissance de 0,5% en 2012, deux fois moins que la prévision du gouvernement.

"Si ces entreprises ajustent très fortement leurs décisions d'embauche et d'investissement, on risque d'avoir une récession", soit deux trimestres consécutifs au moins de recul de l'activité, avertit de son côté M. Martinez.

Si l'ajustement est modéré, la croissance sera "très molle", estime l'économiste, qui prévoit actuellement un recul du PIB de 0,1% au quatrième trimestre et une croissance de 0,4% en 2012.

Pour autant, grâce à la performance de l'été et surtout celle du premier trimestre (+0,9%), l'acquis de croissance pour 2011 est d'ores et déjà de 1,7%, proche de la prévision du gouvernement pour l'année (1,75%). Cela signifie que même si la croissance était nulle au dernier trimestre, ce que prévoient l'Insee et la Banque de France, la cible de 1,7% serait atteinte.

L'Insee avait revu début octobre en nette baisse, à 1,7% contre 2,1%, sa propre prévision de croissance en 2011 en France, à la suite d'une forte détérioration cet été du climat des affaires, assombri par la crise des dettes souveraines, de mauvais chiffres américains et la chute des marchés boursiers.

Une contraction du PIB en fin d'année pourrait en revanche empêcher le gouvernement de respecter l'objectif sur lequel s'appuyent les mesures d'austérité prises pour tenir ses engagements de réduction du déficit public.

A titre de comparaison, l'Allemagne a connu une croissance de 0,5% au troisième trimestre, selon un chiffre également publié mardi et sa croissance au deuxième trimestre a été révisée en hausse, à 0,3% contre 0,1%.

En zone euro, la croissance économique a plafonné au troisième trimestre avec une hausse de 0,2% du PIB comme au trimestre précédent, selon des données publiées mardi.

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