La banque française BNP Paribas a enregistré au troisième trimestre un bénéfice net plus que doublé (+144%), à 1,32 milliard d'euros, selon un communiqué publié mercredi, un résultat supérieur aux attentes qui s'explique en bonne partie par un effet de base favorable.
Au troisième trimestre 2011, l'établissement avait en effet passé un complément de dépréciations sur ses obligations d'Etat grecques, à hauteur de 2,09 milliards d'euros.
Egalement au chapitre des éléments exceptionnels, le résultat du troisième trimestre 2012 a été affecté par la réévaluation de la dette de la banque (liée à l'amélioration des conditions de marché), qui a amputé le résultat de 774 millions d'euros.
Cet élément a été partiellement compensé par la prise en compte d'écarts de valeur (différence entre prix d'achat et valeur comptable) sur Fortis consécutive à des remboursements anticipés, ce qui a pesé favorablement pour 427 millions d'euros.
Le résultat est supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 1,25 milliard d'euros selon le consensus établi par l'agence Dow Jones Newswires.
Sur le plan opérationnel, la contribution au résultat de chaque grand pôle est en progression.
La banque de détail connaît un tassement en France, lié à un "ralentissement de la demande" de crédit, et en Italie, tant en revenus qu'en résultat, compensé par la Belgique, mais aussi la zone Europe Mediterranée et la filiale américaine BancWest.
Bien qu'en hausse en Italie et dans la zone Europe Mediterranée, le coût du risque (impayés sur les crédits) reste maîtrisé dans l'ensemble des territoires d'implantation de la banque de détail.
En banque de financement et d'investissement, les activités de taux, les actions et le conseil ont le vent en poupe, ce qui contrebalance la réduction de voilure en banque de financement, conséquence du plan d'adaptation de la banque.
Quant aux deux autres grands pôles, Investment solutions voit sa contribution au bénéfice quasiment doubler (+98%) grâce principalement à l'assurance, tandis que Personal finance (crédit à la consommation et prêt immobilier) affiche une progression plus modérée (+8,1%).