La Bourse de Paris a terminé sur une timide hausse mercredi (+0,28%), après des statistiques américaines mitigées qui ont jeté un froid sur le marché et effacé une partie des gains de la matinée.
A la clôture, le CAC 40 a progressé de 10,02 points pour s'inscrire à 3.590,50 points, dans un marché toujours peu actif avec environ 2,2 milliards d'euros échangés.
Sur les autres grandes places européennes, le Dax à Francfort a fait du surplace et l'indice Footsie à Londres s'est adjugé 0,39%. L'Eurostoxx 50 a fini sur une note quasi stable (+0,05%).
Après avoir évolué autour de ses plus hauts de l'année dans la matinée, soutenu essentiellement par un apaisement des tensions dans la zone euro, le rythme de progression de l'indice parisien a fléchi en début d'après-midi.
Tout d'abord, les investisseurs ont mal réagi à une statistique dans la zone euro qui a fait état d'un recul des ventes de détail (-1,2%) en octobre par rapport à septembre. Pour le courtier IGMarket, ce recul "traduit l'accélération de la récession en zone euro" .
Par la suite, les investisseurs ont dû faire face à un indicateur décevant sur l'emploi américain. Les entreprises privées ont créé 118.000 emplois de plus qu'elles n'en détruisaient dans le pays, soit le solde net des embauches le plus faible depuis le mois d'août et inférieur aux prévisions des analystes (125.000).
Autre chiffre décevant, celui des commandes reçues par les entreprises manufacturières aux Etats-Unis. Elles ont progressé en octobre, mais à un rythme bien moins soutenu.
Du côté des bonnes nouvelles, on note l'activité dans les services qui s'est accélérée en novembre et la révision à la hausse de la productivité des entreprises aux Etats-Unis au troisième trimestre.
Mais cela n'a pas permis à Wall Street de s'inscrire en hausse et cette morosité ajoutée aux incertitudes persistantes sur le débat budgétaire américain ont pesé sur l'indice parisien.
Malgré ces déceptions américaines, le courtier EtxCapital note que "la détente en zone euro sur le front des dettes souveraines est un facteur de soutien au marché action", et nombre d'opérateurs estiment que les indices européens devraient continuer à progresser d'ici la fin de l'année.
Signe de la détente en zone euro, une étape historique a été franchie mercredi sur le taux d'emprunt français à 10 ans. Le taux est passé sous les 2%, un niveau qui illustre l'attrait de plus en plus fort de la dette française auprès des investisseurs.
Sur le front des valeurs, Groupe Steria (+8,71% à 12,73 euros) a tenu la vedette de la cote, grâce à une note positive d'Exane BNP-Paribas qui a dopé le titre du groupe de services informatiques.
EADS a terminé en hausse (+2,46% à 27,23 euros). Un accord est intervenu peu après la fermeture de la Bourse sur la réorganisation du capital du groupe d'aérospatiale et de défense.
Lagardère, soutenu par un relèvement de recommandation de Nomura à "neutre" contre "réduire" auparavant, a progressé de 4,86% à 24,79 euros.
Bouygues s'est adjugé 6,10% à 20,25 euros, profitant d'informations de presse concernant des discussions entre sa filiale Bouygues Telecom et SFR relatives à d'éventuels partages de réseaux. Bouygues Telecom a précisé que les discussions ne portent que sur la mutualisation dans les zones les moins denses du territoire.
Du côté des fortes baisses, on note Technicolor qui a cédé 1,88% à 1,88 euros. Le groupe français a été sanctionné avec d'autres entreprises, à payer une amende par la Commission européenne pour entente dans les tubes cathodiques.
GDF Suez a terminé sur un repli de 1,20% à 17,24 euros. Le groupe doit annoncer d'ici jeudi qu'il ne renouvellera pas le pacte d'actionnaires qui lui confère le contrôle de sa filiale à 36% Suez Environnement (-1,21% à 8,35 euros), ce qui va lui permettre de réduire son endettement de cinq milliards d'euros, a affirmé mercredi le site d'informations latribune.fr.
Alstom était soutenu en fin de séance par des informations sur un important contrat remporté en Afrique du sud et le titre s'est adjugé 3,78% à 29,48 euros.
France Telecom a gagné 2,84% à 8,42 euros. L'opérateur téléphonique a indiqué avoir bien résisté à l'arrivée de son rival Free dans son pré carré de la téléphonie mobile en France et a toutes les cartes en main pour rebondir, a estimé mercredi son PDG Stéphane Richard, dans une interview au Figaro.