Quatre syndicats de PSA Peugeot Citroën se sont dits favorables mardi à un projet d'accord sur les mesures d'accompagnement des salariés visés par le plan de sauvegarde de l'emploi touchant les sites du constructeur à Rennes et Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
La CFE-CGC, la CFTC, FO et le Syndicat indépendant de l'automobile (SIA), majoritaire à Aulnay-sous-Bois, mais pas la CGT, ont jugé que des avancées positives avaient été faites sur les mesures d'accompagnement, à l'issue d'une nouvelle rencontre avec la direction.
Ils ont toutefois précisé, devant la presse, que le projet devait être encore soumis à l'approbation des salariés et ne pourrait, le cas échéant, être adopté définitivement qu'au cours d'un prochain CCE qui devrait se tenir au printemps.
Ce projet d'accord intervient à l'occasion de l'ultime séance de négociations sur l'accompagnement social de la restructuration.
Cette dixième réunion syndicats-direction depuis l'automne s'est tenue au siège de PSA à Paris, devant lequel une trentaine de militants du SIA, majoritaire à Aulnay, site voué à la fermeture en 2014, rejoints par des membres de la CGT, ont manifesté.
Ils ont placardé des affiches contre la fermeture d'Aulnay sur la vitrine du constructeur. Des pétards et des fumigènes ont été lancés contre le bâtiment, dont l'accès était fermé.
Entre 2012 et 2014, 11.214 suppressions de postes sont envisagées chez le premier constructeur français, dont 3.000 à Aulnay et 1.400 à Rennes, avec une phase de départs volontaires ouverte jusqu'au 31 décembre.
A l'issue de la réunion, les délégués syndicaux ont évoqué les points positifs de ces négociations notamment le traitement des seniors, qui bénéficieront de 36 mois de congés de reclassement avant leur retraite, le traitement des personnes fragiles, les mesures en faveur des salariés qui veulent retrouver un CDI dans une autre entreprise et les dispositifs de transition professionnelle.
Serge Mafi, délégué syndical central du GSEA, auquel appartient le SIA, syndicat majoritaire à Aulnay et à Rennes (mais représentant 14% dans le groupe), a déclaré émettre "un avis favorable". "Mais nous serons très vigilants quant aux conditions d'application de cet accord.
"Je pense qu'on pouvait certainement avoir mieux mais on a déjà ça", a déclaré Christian Lafaye, délégué de Force Ouvrière, qui représente 18% des salariés du groupe. "C'est le vrai travail professionnel des syndicats réformistes parce que la raison l'a emporté sur la passion", a-t-il ajouté. "Cela pourra donner une bouffée d'air pour cette société (PSA) qui est moribonde".
Anne Valleron, délégué de la CFE-CGC, qui représente 17% des salariés du groupe, a indiqué que des comités de suivi seraient mis en place, "le but étant une solution concrète individuelle personnalisée pour chaque salarié concerné à Rennes ou à Aulnay".
"Nous pensons qu'au delà d'une prime, ce qui est important c'est de trouver une solution d'emploi aux salariés touchés par le plan", a déclaré Franck Don pour la CFTC qui représente 11% des salariés du groupe.
La CGT, qui représente 23% des salariés, avait déclaré avant cette réunion que la signature d'un tel accord serait "une honte".