La police chinoise a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête contre des responsables britanniques de GlaxoSmithKline (GSK) soupçonnés de "crimes économiques", une expression qui recouvre généralement des faits de corruption.
La police de Changsha (centre) a précisé dans un communiqué cité par les médias officiels que cette enquête visait des cadres de GlaxoSmithKline (China) Investment Co.
Selon le grand journal anglophone de Hong Kong, le South China Morning Post, les enquêteurs ont arrêté des employés du groupe britanniques à Changsha, Shanghai et Pékin.
Une porte-parole de GSK, dont le siège chinois se trouve à Shanghai, s'est refusée à tout commentaire, affirmant n'être pas autorisée à faire de déclarations aux médias étrangers.
Le consulat britannique à Shanghai s'est contenté d'indiquer qu'il avait été informé de l'existence d'une enquête et qu'il était "en contact avec GSK".
Des informations en ligne non confirmées faisaient état lundi d'une perquisition menée la semaine dernière par une dizaine de policiers en civil dans les bureaux de GSK à Shanghai. Des documents comptables auraient été saisis à cette occasion.
Au moins un cadre étranger de GSK est dans le collimateur de la police chinoise, selon un microblog.
La police n'a pas dévoilé la nature des infractions dont sont soupçonnés les salariés de GSK.
En Chine, les firmes pharmaceutiques graissent fréquemment la patte des médecins et des hôpitaux pour qu'ils utilisent leur matériel, selon des sources spécialisées.
GSK est l'un des grands acteurs de l'industrie pharmaceutique en Chine avec des investissements de plus de 500 millions de dollars, selon son site internet.