Les autorités chinoises ont interdit au directeur financier de GlaxoSmithKline (GSK) en Chine de quitter le pays, où le groupe pharmaceutique britannique fait l'objet d'une enquête pour corruption, a indiqué l'entreprise jeudi.
De nationalité britannique et basé à Shanghai, Steve Nechelput n'a cependant pas été interpellé et ne se trouvait pas en détention, a ajouté GSK.
"Nous sommes au courant de restrictions de déplacement pour Steve depuis fin juin", mais "il est libre de voyager à l'intérieur de la Chine", a précisé le groupe dans une déclaration à l'AFP.
De son côté, un porte-parole du consulat britannique à Shanghai a indiqué que ce dernier apportait son aide à Steve Nechelput, mais s'est refusé à fournir des précisions sur sa situation.
GSK est accusé par les autorités chinoises d'avoir "abondamment" versé des pots-de-vins ces dernières années à des fonctionnaires, des firmes du secteur pharmaceutique, ainsi qu'à des hôpitaux et des docteurs pour doper les ventes de ses produits.
Quatre cadres de GSK, de nationalité chinoise, ont déjà été arrêtés par la police, avait annoncé en début de semaine le ministère de la Sécurité publique.
Selon les médias chinois, plus de 20 personnes ont été interpellées dans cette affaire.
Selon les autorités, des employés de GSK versaient des pots-de-vin directement, mais aussi par l'intermédiaire d'agences de voyages.
Ils recevaient également des sommes d'argent de la part d'agences de voyages en échange de l'organisation de conférences -- dont certaines n'ont jamais existé, selon un entretien accordé cette semaine à la télévision d'Etat par un des cadres arrêtés.
Le journal officiel China Daily avait accusé mercredi GSK d'avoir cherché à promouvoir ses ventes de façon "déloyale et déviante", et d'avoir répercuté le coût des pots-de-vin versés aux consommateurs chinois en "gonflant les prix" de ses médicaments.
GSK a souligné "partager le désir des autorités chinoises d'éradiquer la corruption" et a affiché sa volonté de "coopérer complètement" avec l'enquête.