Le gouvernement brésilien a annoncé dans la nuit de lundi à mardi qu'il repoussait à nouveau d'une année l'appel d'offres pour la ligne de train à grande vitesse entre Rio de Janeiro et Sao Paulo, à la demande de plusieurs entreprises intéressées.
Ce projet de train à grande vitesse s'élève à environ 16 milliards de dollars (12 milliards d'euros).
"Après de nombreuses discussions avec des participants potentiels, nous nous sommes aperçus que l'appel d'offres s'orientait vers un seul participant", a déclaré le ministre des Transports, César Borges.
Le ministre a affirmé que l'objectif de rendre cette ligne à grande vitesse opérationnelle dès 2020 n'était pas changé, a ajouté l'agence de presse Agencia Brasil.
Le projet actuel, lancé en 2010, est reporté pour la deuxième fois à la demande des entreprises intéressées.
Parmi ces entreprises figurent la Française GEC Alstom, l'Allemande Siemens, la Japonaise Mitsui et les Espagnoles CAF et Talgo ainsi que la Sud-Coréenne Hyundai.
En tout, la construction du train intéresse une vingtaine d'entreprises de construction, ferroviaires et d'équipements.
Le train devrait relier Rio de Janeiro à Sao Paulo et Campesinas, soit 511 kilomètres, en 85 minutes au lieu de six heures actuellement.
L'appel d'offres est retardé alors que, selon la presse, il existerait des ententes entre entreprises étrangères dans le secteur des transports à Sao Paulo.
Selon les médias locaux, Siemens, Mitsui, Alstom et la Canadienne Bombardier auraient formé un cartel d'entreprises en vue des appels d'offres pour les train et métro de Sao Paulo.
La concession qui est valable pour 40 ans peut être prolongée. Les tarifs seront fixés librement par le concessionnaire et 60% des sièges devront être de classe économique.
Le gouvernement exige que les sociétés intéressées aient au moins cinq années d'expérience dans les trains à grande vitesse, sans qu'il y ait eu d'accident important pendant la période.
L'appel d'offres se fera en deux étapes : une pour définir l'opérateur du train et la technologie employée et la seconde, qui selon les autorités sera déterminée par la première, pour la construction de l'infrastructure du projet.
La première phase de l'appel d'offres avait été fixée à septembre prochain.