Les Etats-Unis doivent ratifier "rapidement" la réforme de la gouvernance du FMI afin que l'institution cesse de refléter le monde tel qu'il était "en 2008", a estimé la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde, mercredi.
"Il est exact que (le FMI) représente l'économie (mondiale) telle qu'elle était en 2008 alors que beaucoup de choses ont changé depuis, notamment pour les pays émergents", a ajouté Mme Lagarde à Washington.
Le Fonds monétaire international a adopté en 2010 une réforme renforçant le poids des pays émergents en son sein, mais son entrée en vigueur reste suspendue à une ratification parlementaire aux Etats-Unis, qui disposent d'un veto de fait dans l'institution.
"Malheureusement, nous avons un important Etat-membre qui manque à l'appel et qui, je l'espère, ratifiera cette réforme rapidement", a affirmé Mme Lagarde lors d'une rencontre avec des organisations de la société civile.
"Cet Etat-membre a un droit de veto dans l'institution, donc nous sommes bloqués s'il ne ratifie pas la réforme", a-t-elle ajouté, sans nommément désigner les Etats-Unis.
De nombreux pays émergents estiment que l'Europe est surreprésentée au sein du conseil d'administration du Fonds, l'instance de décision de l'institution. Actuellement, la Chine y détient ainsi 3,8% de droits de vote soit pas beaucoup plus que l'Italie (3,1%).
Le FMI et la Banque mondiale tiennent cette semaine leur assemblée générale à Washington.