PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé sur une note stable mercredi, fragilisées par la remontée des partisans d'une Ecosse indépendante dans les sondages à l'approche du référendum du 18 septembre, par les craintes d'un resserrement monétaire anticipé aux Etats-Unis et par la situation en Ukraine.
Les marchés ont effacé en quatre séances l'ensemble de leurs gains consécutifs aux nouvelles mesures de relance annoncées la semaine dernière par la Banque centrale européenne (BCE).
À Paris, l'indice CAC 40 a terminé stable (-0,04%), cédant 1,58 point à 4.450,79. Le Footsie britannique a grappillé 0,02% et le Dax allemand a perdu 0,11%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro finit stable (-0,04%) et le FTSEurofirst 300 également (+0,04%).
L'indice phare de la Bourse de Madrid a reculé de 0,13%, affectée par Santander. Le groupe bancaire espagnol, principal contributeur à la baisse de l'EuroStoxx 50, a terminé en baisse 0,65% après l'annonce du décès de son président, Emilio Botin. Il sera remplacé par sa fille aînée, Ana Botin.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en très légère hausse, les craintes de voir la Réserve fédérale relever ses taux d'intérêt plus vite que prévu limitant l'appétit des investisseurs. Le comité de politique monétaire de la Fed se réunit la semaine prochaine.
Dans le contexte du resserrement attendu de la politique monétaire de la Fed, l'or a touché un plus bas de trois mois à 1.246,79 dollars l'once tandis que le dollar grimpe de 0,21% face à l'euro et enregistre un plus haut de six ans face au yen.
La livre sterling a inscrit de nouveaux plus bas de 10 mois contre le dollar, les cambistes évoquant un sondage en ligne non vérifié donnant victorieux le camp des indépendantistes en Ecosse avec 53,9% des voix.
Dans le même temps, le rendement de l'emprunt espagnol à 10 ans a gagné 10 points de base à 2,30%, les traders mentionnant la crainte qu'une indépendance de l'Ecosse n'inspire en particulier les séparatistes catalans.
Sur le marché pétrolier, le Brent est reparti à la baisse, à moins de 98 dollars le baril, après que l'Opep a révisé à la baisse ses prévisions de demande pour son pétrole.
Aux valeurs, Kingfisher a terminé sur un gain de 4,26%, plus forte hausse de l'indice FTSEurofirst 300. Le numéro un du bricolage en Europe a annoncé le départ avant la fin de l'exercice fiscal de son directeur général Ian Cheshire et son remplacement par Véronique Laury, actuelle dirigeante de la filiale française Castorama.
Fiat a gagné 1,88% après l'annonce du départ de Luca Cordero di Montezemolo de la présidence de Ferrari le 13 octobre. Il sera remplacé par Sergio Marchionne, l'administrateur délégué de la maison mère.
Gemalto, deuxième plus forte hausse du CAC 40, a finalement réduit ses gains et pris 1,11%. Le fabricant de puces a profité de l'arrivée d'Apple sur le marché des paiements sans contact (NFC) avec l'iPhone 6.
(Mathilde Gardin pour le service français, édité par Juliette Rouillon)