La Bourse de New York a encore fini en nette baisse vendredi, toujours accablée par les problèmes de dettes souveraines en Europe et incapable de trouver matière à rebondir dans les chiffres de l'emploi américain: le Dow Jones a perdu 1,34% et le Nasdaq 2,33%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a lâché 140,72 points à 10.379,60 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 54,00 points à 2.265,64 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a quant à lui fléchi de 1,53% (17,29 points) à 1.110,86 points.
"La journée a été une extension de la séance chaotique d'hier", a constaté Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates.
Le marché s'est montré incapable de se remettre de la séance de jeudi, terminée en baisse de plus de 3% pour les trois principaux indices et marquée par une chute brève mais vertigineuse dans l'après-midi.
"Le doute s'est ancré sur la crise des dettes souveraines qui se répand en Europe, et personne ne semble avoir de réponse concrète", a expliqué M. Fitzpatrick.
Les quelques tentatives du marché pour remonter à l'équilibre en cours de séance ont vite été submergées par la pression baissière, dans un climat de nervosité et de volatilité exacerbées.
Toujours très attendu mais un peu éclipsé cette fois-ci par les problèmes européens et l'agitation de jeudi, le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-unis a "manqué de confiance", selon Mace Blicksilver.
"S'il n'y avait pas la crise grecque, avec les chiffres de l'emploi, on serait en hausse de 5% ou 6%. Ce sont les chiffres qu'on attendait depuis deux ans", a toutefois noté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Le rapport a mis en évidence 290.000 créations nettes d'emplois par rapport à mars, alors que la moyenne des prévisions tablaient sur le chiffre de 187.000, mais le taux de chômage a augmenté à 9,9%.
"Il y a beaucoup de confusion parmi les investisseurs. Tout le monde estimait que les choses s'amélioraient et cela a fonctionné pendant les 15 derniers mois. Ils sont maintenant confrontés à la réalité du fait que le meilleur du rebond puisse être derrière nous", a avancé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
En quatre séances, le Dow Jones a décliné de presque 7%.
Le marché obligataire s'est aussi replié. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,429% contre 3,398% jeudi soir et celui du bon à 30 ans à 4,280% contre 4,165% la veille.