Un nombre record de produits dangereux, 2.364, ont été signalés dans l'UE en 2013, provenant pour la plupart de Chine et concernant surtout jouets et vêtements, comme les années précédentes, a annoncé mardi la Commission européenne.
Cette augmentation des signalements atteste surtout, selon la Commission, de l'efficacité croissante du système d'alerte rapide de l'UE pour les produits dangereux, Rapex, qui fêtait dix ans d'existence en 2013.
Sur le total des produits retirés, jouets et vêtements ont fait parts égales, à 25%, suivis des appareils électriques (9%),
"La hausse ne doit pas être une raison de s'inquiéter, cela ne signifie pas qu'il y ait plus de produits dangereux" circulant en Europe, a affirmé le commissaire à la Consommation, le croate Neven Mimica.
Il est toutefois convenu que du "travail reste à faire" pour garantir la sécurité des 500 millions de consommateurs européens.
L'UE "doit améliorer la réponse des Etats membres aux signalements", renforcer la traçabilité des produits, et pousser la Chine à mieux garantir "à la source" l'innocuité de ses marchandises, a-t-il précisé.
Encore plus que les années précédentes, la Chine, Hong Kong incluse, a de fait été en 2013 le premier fournisseur de composants chimiques cancérigènes, cordons étrangleurs de brassières, ou chargeurs déficients, avec une part de 64% des produits bloqués (58% en 2012).
Mais cette progression découle aussi des progrès réalisés en matière de traçabilité, qui ont réduit à 10% la part des produits dangereux d'origine inconnue signalés dans l'UE.
Les autorités chinoises, avec lesquelles l'UE coopère étroitement, n'ont toutefois été en mesure de localiser que la moitié des fabricants des produits signalés comme dangereux, a relevé M. Mimica.
Les fabricants de l'UE apparaissent pour leur part de plus en plus vertueux: seuls 15% des produits retirés en 2013 provenaient de l'Union, contre 27% dix ans plus tôt.
Plus vigilants, ou plus inondés de produits chinois, la Hongrie, la Bulgarie, l'Espagne, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont été, comme les années précédentes, les pays les plus réactifs, à l'origine de la moitié des alertes.
Si la plupart des produits dangereux sont bloqués par les douanes, la vigilance sur les ventes en ligne apparaît aussi en progression, et payante, selon la Commission, qui cite le cas d'un set de tatouage retiré par les autorités britanniques tant de magasins que de sites commerciaux en ligne.