La Bourse de Paris a clôturé jeudi en nette baisse (-1,02%), affectée par le pessimisme de Wall Street et échaudée par des indicateurs américains décevants.
L'indice CAC 40 a perdu 44,02 points à 4.280,96 points, dans un volume d'échanges de 3,3 milliards d'euros. La veille, il avait fini en faisant du surplace (+0,03%).
Le reste de l'Europe financière a également fini en berne. Francfort a perdu 0,92%, Londres 0,78% et l'Eurostoxx a reculé de 1,08%.
Après deux jours de tâtonnements, le marché parisien a passé la matinée dans le vert, avant de liquider ses gains en début d'après-midi, plombé par la morosité de Wall Street dans les premiers échanges.
"L'ouverture négative sur les marchés américains a pesé sur le CAC 40", observe Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.
L'analyste remarque aussi que certains niveaux techniques ont été "cassés" par l'indice parisien, aggravant la baisse.
"Les investisseurs avaient mis en place des ordres de ventes, dans le cas où l'indice passerait en dessous de ce seuil pour protéger leurs gains", explique Olivier Noël, gérant chez Turgot Asset Management.
A New York, les nouvelles économiques décevantes en Chine et les résultats d'entreprises, toujours en demi-teinte, ont suscité une déconvenue à l'ouverture.
La deuxième économie mondiale a en effet vu sa production manufacturière (PMI) se contracter en janvier, pour atteindre son plus bas niveau depuis six mois, selon la banque HSBC.
La matinée s'était déroulée sous de meilleurs auspices, grâce à une nette progression de l'activité privée dans la zone euro en janvier. L'indice PMI de la zone a ainsi atteint son plus haut niveau depuis juin 2011.
Parmi les valeurs, Airbus a signé la plus forte baisse du CAC 40 (-3,85% à 54,9 euros), après que son ancien actionnaire principal, la banque russe VEB, a cédé la totalité de ses titres.
PSA Peugeot Citroën a encore été prisé (+4,27% à 11,48 euros), pour le troisième jour d'affilée, après avoir souffert lundi dans la foulée de l'annonce du projet d'augmentation de capital.
Les valeurs bancaires ont fait mieux que l'indice parisien avec BNP Paribas (-0,51% à 58,48 euros), Crédit Agricole (+0,49% à 10,19 euros) et Société Générale (-0,34% à 44,48 euros).
Arkema a lâché 1,54% à 77,44 euros après avoir annoncé investir 240 millions de dollars (177 millions d'euros) dans la production d'acide acrylique en Chine, en s'alliant avec le chinois Jurong Chemical.
Casino a souffert (-0,97% à 82,51 euros) après un abaissement de recommandation par Goldman Sachs. Iliad (+3,93% à 176 euros) a profité d'un relèvement de recommandation de Goldman Sachs et Natixis.
Argan (+2,70% à 15,21 euros) a fini en nette hausse après avoir enregistré en 2013 une progression de 8,8% de ses résultats.
Bioalliance Pharma s'est envolé (+20,91% à 6,65 euros) après avoir obtenu un examen accéléré par l'agence américaine du médicament, la FDA, du dossier pour son produit Validive dans l'indication de la mucite orale.
EOS Imaging a profité (+3,21% à 7,07 euros) de la forte hausse de 61% de son chiffre d'affaires en 2013.
Kindy (-7,27% à 3,70 euros) était en forte baisse après avoir lancé une augmentation de capital d'un montant maximum de 4,04 millions d'euros.
Plastic Omnium a perdu 3,30% à 20,36 euros, malgré une hausse de 6,6% de son chiffre d'affaires en 2013.
Solucom a lâché 0,56% à 33,60 euros après avoir pourtant relevé une nouvelle fois ses objectifs d'activité pour son exercice décalé.