La circulation sur plusieurs grands axes de Bruxelles, dont des accès à l'aéroport de la capitale belge, était rendue difficile mercredi matin par une nouvelle manifestation des taxis bruxellois contre le service de voitures avec chauffeur Uber.
En pleine heure de pointe, les taxis ont mis à l'arrêt la circulation sur plusieurs points d'entrée de la ville, notamment à la sortie des autoroutes venant de Namur (sud), Lille (ouest) et Gand (nord-ouest), selon un responsable de la Fédération belge des Taxis, Constantin Tsatsakis, cité par l'agence Belga.
L'accès à l'aéroport international de Bruxelles, situé en périphérie, a également été temporairement bloqué en plusieurs endroits, selon la police. Des passagers ont dû effectuer à pied les dernières centaines de mètres jusqu'au terminal, escorté par la police, selon la même source.
Un cortège de quelque 300 taxis, qui s'est rassemblé aux abords de la gare du Nord, a pris la direction du quartier Schuman, qui accueillent le siège des institutions européennes, où il devait arriver à la mi-journée. Les tunnels de la "petite ceinture", qui encercle l'hyper-centre de la capitale, ont également été fermés à la circulation.
Une délégation de chauffeurs devait être reçue au cabinet du ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, situé sur le parcours de la manifestation.
Les organisateurs de la manifestation tablaient sur la présence de taxis en provenance des pays voisins. Selon la presse belge, une trentaine de chauffeurs parisiens ont fait le déplacement, rejoints par un taxi londonien.
Implanté à Bruxelles depuis un an et demi, la société américaine fait depuis lors l'objet d'une fronde des taxis et d'une action en justice. Un tribunal bruxellois a ordonné en référé (procédure d'urgence) en avril à Uber de cesser ses activités entre particuliers. Mais Uber a fait appel et maintient jusqu'ici son application UberPOP.
Le tribunal de Commerce examine à présent l'affaire sur le fond. Selon Uber, les taxis abusent de leur "position dominante".
La société américaine est même passée début septembre à la vitesse supérieure à Bruxelles en activant son service premium UberX.
En mars, les autorités de la région bruxelloise ont annoncé qu'elle planchaient sur un plan destiné à moderniser le secteur et à faire cohabiter les différents services de transports. Mais elles n'ont jusqu'ici pas précisé les mesures qu'elles souhaitent mettre en place.