L'usine Renault de Cléon, près de Rouen, a été affectée mercredi par un mouvement de grève appelé par le syndicat CGT contre le projet d'accord sur la compétitivité présenté par la direction du groupe, a-t-on appris de source syndicale.
Nationalement le mouvement avait été appelé pour la journée de mardi qui coïncidait avec une séance de négociations entre la direction et les syndicats. Mais il a été décalé à mercredi pour l'usine de Cléon, en raison de la tenue mardi des élections professionnelles sur ce site où travaillent 4.000 salariés.
Selon Pascal Le Manach, secrétaire du syndicat CGT, des piquets de grève ont été mis en place vers 03h30 aux six entrées de l'usine qui fabrique des moteurs et des boîtes de vitesse. "Mais nous laissons entrer ceux qui veulent travailler en particulier les intérimaires qui n'ont pas le choix", a-t-il précisé.
La CGT a recensé environ 500 grévistes avant 11h00 et la direction 430, soit 17,5% de l'effectif théoriquement présent.
Une prise de parole devait avoir lieu en milieu de journée aux portes de l'usine avec la participation de syndicalistes de plusieurs sites qui connaissent des difficultés: l'usine PSA d'Aulnay (Seine-Saint-Denis), la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) et la papeterie M-Real d'Alizay (Eure).
Selon Pascal Le Manach, il s'agit du quatrième débrayage depuis début janvier dans cette usine contre le projet d'accord sur la compétitivité de la direction. "Nous avons commencé à discuter de la suite avec la perspective d'une nouvelle journée de mobilisation dans l'automobile avec les PSA et les Goodyear le 5 février", a précisé ce syndicaliste.