par Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) - Legrand a annoncé jeudi que ses dernières acquisitions lui apporteraient 1,5% de croissance cette année et au moins 1,5% l'an prochain, lui permettant de compenser la stagnation organique des ventes qui s'annonce sur l'ensemble de 2015 à cause du climat économique contrasté.
Le spécialiste des infrastructures électriques et numériques du bâtiment, dont la croissance externe est au coeur du "business model", a annoncé coup sur coup cette année l'acquisition de l'américain Raritan, de l'indien Valrack et de l'italien IME.
Fin juillet, le groupe estimait encore à 1,9% l'impact positif des acquisitions sur sa croissance annuelle, mais la finalisation du rachat de Raritan a été décalée dans le temps.
"Tout cela n'est pas perdu", a précisé le directeur financier de Legrand, Antoine Burel, au cours d'une téléconférence. "C'est simplement un problème de calendrier qui fait que c'est un petit peu moins en 2015, et un peu plus en 2016."
Sur les neufs premiers mois de l'année, les acquisitions ont apporté 0,9% de croissance et réduit de 0,1 point la marge opérationnelle ajustée du groupe.
La croissance totale du chiffre d'affaires, à 3,6 milliards d'euros, a atteint 7,1%, avec outre la croissance externe, un effet de changes très positif. En données organiques, il ressort quasi stable (+0,4%), avec une marge opérationnelle ajustée de 19,8%.
Au troisième trimestre, la vigueur de l'activité en Amérique du Nord et en Italie lui ont permis de compenser la baisse enregistrée en France et d'atteindre une croissance organique de 1,5%.
Antoine Burel a toutefois précisé que la croissance organique du trimestre était plutôt de l'ordre de 0,6%, dans le sillage du premier semestre, si on ôte l'impact positif du calendrier et d'un mouvement de stockage aux Etats-Unis.
Legrand a confirmé ses objectifs 2015 et resserrant sa fourchette de prévisions. Il vise cette année une croissance organique comprise entre -1% et +1%, alors qu'il tablait jusqu'ici sur -3%/+2%, et une marge opérationnelle ajustée avant prise en compte des acquisitions d'au moins 19%, contre une fourchette précédente de 18,8%-20,1%.
(Edité par Dominique Rodriguez) OLFRBUS Reuters France Online Report Business News 20151105T081058+0000