BERLIN (Reuters) - Les quatre grands instituts allemands de conjoncture ont annoncé jeudi avoir réduit leur prévision de croissance pour cette année à 1,8% au lieu de 2,1%, au vu de l'expansion modeste probablement enregistrée au troisième trimestre.
Pour 2016, ils tablent sur une croissance de 1,8% également, le ralentissement des exportations étant compensé par la consommation des ménages, elle-même favorisée par le bas niveau du chômage et les augmentations salariales.
L'économie reste en phase de reprise modeste et la croissance devrait être de l'ordre de 0,4% sur le troisième trimestre qui vient de s'achever, selon les instituts Ifo, DIW, RWI et IWH.
"L'expansion au troisième trimestre se poursuivra probablement à un rythme similaire qu'au premier semestre", écrivent-ils, en notant que le dynamisme du secteur des services et des ventes au détail aura probablement contre-balancé l'affaiblissement de la production industrielle.
Les exportations pâtiront du ralentissement de la croissance dans les pays émergents, notamment la Chine, mais la reprise dans la zone euro sera un facteur de soutien. "Dans ce contexte, les exportations ne progresseront probablement qu'à un rythme modéré", estiment-ils.
Les quatre instituts jugent par ailleurs intenable la concentration actuelle de réfugiés dans un petit nombre de pays de l'Union européenne mais soulignent que l'arrivée de ces populations peut être bénéfique pour l'économie.
"Pour que ce soit le cas, le levier le plus important est l'intégration sur le marché allemand du travail, ce qui est aussi dans l'intérêt des réfugiés", disent-ils.
Au total, les instituts s'attendent à ce que 900.000 réfugiés arrivent en Allemagne cette année, et 600.000 autres en 2016.
(Tina Bellon, Véronique Tison pour le service français)