La Bourse de New York a fini en baisse lundi, face à l'absence de percée dans les négociations aux Etats-Unis sur le plafond de la dette: le Dow Jones a perdu 0,70% et le Nasdaq 0,56% dans un marché peu animé.
Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 88,36 points à 12.592,80 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 16,03 points à 2.842,80 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,56% (ou 7,59 points) à 1.337,43 points.
La dette américaine "a été le principal sujet du jour, mais les médias sont certainement plus frénétiques sur la question que le marché, pour l'instant", a noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Les volumes d'échanges ont été très peu étoffés et la baisse du marché au final limitée.
Aucune percée n'a été annoncée pendant le week-end par les représentants du Congrès, alors que la date butoir donnée par le Trésor, le 2 août, approche. Le marché avait ouvert en nette baisse sur ce constat, avant de réduire ses pertes dans la matinée.
"Le marché ne croit absolument pas que le cirque à Washington va déboucher sur un défaut des Etats-Unis sur leur dette. Il y a un spectacle politique assez pitoyable, mais il est clair que les deux partis politiques doivent trouver un accord de dernière minute même s'il est temporaire", a observé Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.
Le marché obligataire, principal concerné par les questions budgétaires américaines, s'est tendu, mais pas de façon dramatique, a souligné M. Volokhine. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,004% contre 2,964% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,324% contre 4,260%.
Les investisseurs se sont principalement repliés vers les marchés de métaux précieux en cette période d'incertitude. L'once d'or a atteint un nouveau sommet inédit à plus de 1.620 dollars sur le marché au comptant.
"Les investisseurs n'ont pas envie de prendre une décision d'investissement avec une inconnue, qui n'est pas de savoir si le plafond de la dette va être relevé mais sous quelle forme, et si cela va satisfaire les agences de notation", a indiqué Gregori Volokhine.
Un nouvel abaissement de la note de la Grèce lundi par l'agence Moody's, désormais à un cran du défaut de paiement, a ajouté au malaise des marchés financiers.
Le repli a été quasi général. Seules cinq des trente valeurs de l'indice Dow Jones ont fini dans le vert.
Le groupe canadien Research In Motion (-4,44% à 26,67 dollars pour les actions cotées à New York), fabricant du téléphone BlackBerry, est loin d'avoir rassuré les investisseurs avec l'annonce de la suppression de près de 2.000 emplois dans le but de réduire ses dépenses. Depuis le début de l'année, le titre a perdu environ la moitié de sa valeur.
Le titre de l'un de ses principaux concurrents, Apple (+1,32% à 398,50 dollars) a pour la première fois de son histoire touché 400 dollars en séance.
Le fabricant de mouchoirs en papier et de couches Kimberly-Clark (-2,09% à 66,48 dollars) a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, mais le marché a été refroidi par les prévisions prudentes du PDG Thomas Falk, estimant que le bénéfice par action se trouverait "probablement dans la partie basse de la fourchette".
Le courtier en ligne E-Trade (+5,63% à 16,52 dollars) a mandaté des membres de son conseil d'administration pour étudier avec l'aide de la banque Morgan Stanley ses "options stratégiques", en réponse à une demande en ce sens du fonds Citadel, son principal actionnaire.
Le conseil d'administration du courtier en ligne TD Ameritrade (+1,78% à 19,96 dollars) prévoit de son côté de se réunir mardi pour discuter de son concurrent E-Trade, selon le Wall Street Journal.