VILNIUS (Reuters) - La France, la Lituanie et la Lettonie ont appelé lundi à la mise en oeuvre de nouvelles mesures pour protéger les démocraties européennes contre les cyberattaques et la désinformation.
A l'occasion de la visite à Vilnius d'Emmanuel Macron, les trois pays ont diffusé une déclaration commune dans laquelle ils énumèrent une série de recommandations pour le "plan d'action pour la démocratie" que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est engagée à présenter en juillet 2019 pour protéger les systèmes démocratiques européens "de toute influence extérieure".
Paris, Vilnius et Riga proposent ainsi la création d'un mécanisme conjoint de protection des élections contre des cyberattaques, avec "une réserve d’experts nationaux pouvant être sollicités pour venir en aide à tout État membre demandant un soutien afin de protéger son système électoral", selon le texte de la déclaration fourni par l'Elysée.
Pour lutter contre la désinformation, les trois Etats préconisent notamment la création par l'UE d'"un cadre réglementaire prévoyant des normes et obligations communes pour les plateformes en ligne".
La France, la Lituanie et la Lettonie appellent enfin de leurs voeux l'interdiction du financement, non seulement direct, mais aussi indirect, de partis européens par des intérêts étrangers, via des partis nationaux ou des dons privés. Elles souhaitent que cette mesure entre en vigueur avant les prochaines élections européennes en 2024.
"La France, la Lituanie et la Lettonie sont fermement convaincues, alors que les espaces politiques européens et nationaux deviennent de plus en plus imbriqués, que le moment est maintenant venu pour l’Europe de passer à l’action", concluent les trois pays dans leur déclaration.
(Ardee Napolitano, version française Jean-Stéphane Brosse)