DETROIT (Reuters) - L'administrateur délégué de Fiat Chrysler Automobiles (FCA), Sergio Marchionne, a déclaré lundi être en discussions avec d'autres constructeurs sur un partage des coûts de développement de nouveaux modèles et de technologies, notamment dans le domaine de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
S'exprimant dans le cadre du Salon automobile de Detroit, il a évité de répondre aux questions sur l'existence de pourparlers en vue d'une fusion mais il a expliqué qu'à ses yeux, la faiblesse actuelle des valorisations boursières dans le secteur signifiait que les constructeurs gaspillaient leurs capitaux en développant chacun leur propre version de technologies largement répandues.
Plusieurs articles de presse ont évoqué ces derniers mois des discussions entre FCA et PSA Peugeot Citroën ou Volkswagen en vue d'une alliance. Ils ont été démentis par les trois groupes cités.
L'annonce en octobre par FCA de sa volonté de scinder sa filiale de luxe Ferrai a par ailleurs alimenté les spéculations sur une possible fusion, notamment dans le but de renforcer le groupe en Asie.
FCA prévoit de vendre 10% du capital de Ferrari à l'occasion d'une introduction en Bourse et de distribuer le reste de sa participation à ses actionnaires. Une émission obligataire pourrait accompagner l'entrée en Bourse de Ferrari au deuxième trimestre, a précisé Sergio Marchionne lundi.
Une deuxième cotation de Ferrari en Europe pourrait avoir lieu, en plus de la cotation principale aux Etats-Unis, a-t-il dit, sans préciser sur quelle place européenne cela pourrait se faire.
Il a précisé s'attendre à ce que les marchés automobiles d'Europe, du Brésil et des Etats-Unis affichent en 2015 une croissance à un chiffre.
Il a ajouté viser des ventes de plus de cinq millions de véhicules pour FCA cette année, contre 4,7 millions attendus pour 2014.
(Bernie Woodall, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)